Le centre de premier secours continue l’expérimentation
Depuis le 29 mars 2016 et la fermeture des urgences, le centre hospitalier d’Aunay-sur-Odon propose un nouveau service, le centre de premiers soins, encore méconnu des habitants du Pré-Bocage.
Au na y - s u r - O d o n .
« Certaines personnes ne connaissent pas encore bien le centre de premiers soins. La plupart pensent qu’on est fermé le dimanche, alors qu’on est ouvert 365 jours par an, de 8 h 30 à 19 h 30 » , s’étonne Maude Fuentes, responsable médicale du centre de premiers soins (c.p.s). Dans ce centre de premiers soins, un médecin et une infirmière sont là pour s’occuper de patients, du moment que leur problème ne nécessite pas une hospitalisation. « On reçoit toute la traumatologie non chirurgicale et la médecine générale sans rendez-vous. Sur place on a de quoi faire des sutures, des plâtres ou encore des attelles. »
Pas de problème donc pour s’occuper de fracture, du moment que cette dernière ne nécessite pas d’intervention chirurgicale. D’autant que le service se situe à proximité du service de radiologie, avec un manipulateur radio toujours présent sur place pour faire des examens radiologiques. « Pour tout ce qui est de l’analyse des radios, ou encore des bilans sanguins, c’est l’hôpital de Bayeux qui fournit les résultats. »
Désengorger les urgences
Le centre de premiers soins est une expérimentation de l’A.R.S (Agence Régionale de Santé), créée à la suite de la fermeture des urgences afin de réduire la pression sur les urgences de Caen. « Le but est de désengorger les urgences de Caen, et avoir ainsi une grande diminution du temps d’attente. Là où on attend en moyenne 6 h pour de la traumatologie à Caen, au C.P.S d’Aunay-surOdon le temps de passage moyen d’un patient est de 53 minutes », précise Sophie Rousset, cadre supérieur à la direction des soins.
Un vrai plus pour le patient, et un moyen pour les urgences de voir diminuer les cas non urgents. Si au départ le public et les médecins ont eu du mal à se faire au changement, le taux d’hospitalisation a été grandement réduit. « Pour les cas qu’on ne peut pas traiter car il nécessite une hospitalisation, on les renvoie sur Bayeux ou sur Caen. Mais cela ne représente que 4,4 % des patients selon le dernier bilan de service datant du mois de février. »
Les urgences ne sont pas les seules à profiter du C.P.S, mais aussi les médecins de la ville, puisque ceux qui sont débordés peuvent diriger leur patient vers le C.P.S.
16 patients par jour
Si cette expérimentation s’avère concluante, l’A.R.S pérennisera le service. Et si Maud Fuentes aimerait voir plus de patients profiter du C.P.S, le service a pour le moment une fréquentation au-dessus des prévisions. « Au départ on avait prévu de recevoir 15 personnes par jour. Pour le moment en 2017 on est à 16,7 patients par jour » , relève Sophie Rousset. Une bonne nouvelle pour le personnel, qui est attaché à ce que l’expérience se poursuive. « Cela permet de garder la mission d’hôpital de proximité, ce qui est de plus en plus une exception en milieu rural » , souligne Maud Fuentes.
Au sein du service, ce sont six médecins en temps partiel et trois infirmières en temps plein qui assurent la prise en charge des patients. « On a des médecins urgentistes, des médecins généralistes, des médecins de soins de suite et de réadaptation… Beaucoup de compétences différentes qui bénéficient aux patients. » Même si ces médecins ne sont là qu’à tour de rôle
D’autant qu’avec ces 4 box d’accueil, le service peut garder en observation des patients, du moment que cela ne dépasse pas quelques heures. « On a même une chambre de plus si jamais on a besoin, ou lorsque l’on revoit des patients après un passage chez nous. » Des consultations de suivis qui ne concernent que les patients en traumatologie.