La Voix - Le Bocage

Incendie : d’autres victimes

Dans la nuit du 14 au 15 septembre, un incendie a entièremen­t ravagé une maison. Au moins 2 autres habitation­s proches ont été touchées par le sinistre. Dix jours après les faits, les occupants sont encore sous le choc.

- I.I.

Michel Vivien a 83 ans. Depuis 20 ans, il habite avec son épouse au numéro 5 de la rue du Dr Fontaine à Noues-de-Sienne. Le jeudi 14 septembre dernier, ils venaient de terminer leur dîner lorsqu’ils ont été alertés par du brouhaha qui venait de la rue, en face de chez eux. Le feu était en train de se propager dans l’habitation mitoyenne à la leur.

La suite de la soirée est un véritable cauchemar pour le couple d’octogénair­es. Les pompiers arrivent à la rescousse et une partie des soldats du feu entrent chez eux. « Grâce à eux, la maison a pu être sauvée » , explique Michel Vivien. Mais à quel prix !

Casser un mur

Pour sauver l’habitation des flammes immenses qui commencent à sortir par les issues de la maison mitoyenne, il n’y a qu’une solution : entrer dans la maison avec la lance à incendie et envoyer de l’eau. Mais pour envoyer de l’eau dans les endroits requis, il a été nécessaire de casser un mur pour trouver le conduit de cheminée. Ensuite, jusqu’à 3 h du matin, les pompiers ont lutté contre les flammes au sein même de leur maison. Autant dire que l’intérieur des pièces a été complèteme­nt dévasté. Un mal pour un bien mais qui a nécessité l’évacuation du couple.

« Nous avons été logés chez nos enfants à Courson. Les pompiers nous ont interdits l’accès à notre maison » , se souvient encore Michel Vivien.

Du jour au lendemain à la rue

Voilà comment du jour au lendemain, ils se sont retrouvés à la rue (même si leur fils les a hébergés immédiatem­ent chez lui). Après une semaine passée à dormir dans un hôtel de Vire, le couple de Séverins va être relogé par la mairie de SaintSever dans un appartemen­t de l’ancienne gendarmeri­e. « Il y en a au moins pour un an comme ça » , assure Michel Vivien, particuliè­rement touché par cette épreuve. Car si leur maison est simplement endommagée, ils ont perdu un tas d’affaires rendues complèteme­nt inutilisab­les à cause du feu, de la fumée, de la chaleur ou même de l’odeur qui encore aujourd’hui est particuliè­rement tenace et insupporta­ble. Une entreprise s’est chargée de nettoyer l’habitation et de trier les affaires. « Lorsqu’on voit les cartons qui contiennen­t nos affaires avec pour certains, la mention : perdu, il y a de quoi être en colère » , ajoute encore le retraité.

Il reste aussi à refaire une partie de la toiture et le mur mitoyen. Une nouvelle difficulté à surmonter car pour l’heure, l’habitation sinistrée voisine n’est pas accessible.

Le couple s’apprête donc à vivre de long mois à quelques mètres de la maison qu’ils avaient choisie pour passer une retraite paisible dans le bourg de Saint-Sever.

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Le couple d’octogénair­es a dû passer une semaine dans un hôtel de Vire. Leur maison est inaccessib­le depuis l’incendie qui a ravagé la maison mitoyenne à la leur à Saint-Sever. Ils posent avec M. Coudret qui habite de l’autre côté de la rue et qui lui...

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