La Voix - Le Bocage

Le blogueur interpelle les élus

De son vrai son nom Sébastien Bachelot, l’internaute des Monts-d’Aunay a suscité de vives réactions grâce à un message sur sa page Facebook « Dixit Bach » , à l’intérieur duquel il revient sur la hausse de tarifs sur la collecte des ordures ménagères.

- Paul Le Meur

Aunay-sur- Odon.

C’est sur une décision votée le 21 décembre 2016 que Sébastien Bachelot est revenu dans son post Facebook, partagé plus de 350 fois. « J’en avais parlé a des élus à l’époque, mais je n’avais pas été plus loin. Je travaillai­s à l’époque dans la boulangeri­e de mon père et j’avais peur que les gens associent le commerce à ma prise de position. J’ai aussi abandonné en me disant que c’était joué d’avance. »

Mais quand il a reçu la lettre d’informatio­n de Pré-Bocage Intercom sur les nouveaux jours de collecte des ordures ménagères et des recyclable­s, Sébastien a décidé de saisir sa plume. « On est passé à un jour de collecte par semaine, ce qui me paraît pertinent, je ne suis pas contre. Par contre j’aimerais qu’on nous explique pourquoi avec moins de passage, donc moins de frais, on augmente les coûts. »

Pour Sébastien Bachelot, les poubelles sont un angle afin de soulever des problèmes qui selon ce dernier incombent à l’intercom et à la mutualisat­ion. « Il faut que les décisions servent à tout le monde. Le premier projet de grande ampleur de l’Intercom est le pôle santé de Villers-Bocage et NoyersBoca­ge. Où est l’intérêt commun pour toute la communauté ? Les élus doivent prendre chaque décision en se disant : est-ce que je le fais pour le bien-être de la communauté. »

Un manque de réflexion qui vient selon l’internaute de la position des élus, qui le sont depuis très longtemps. « Il y a une espèce de routine qui s’est mise en place. J’ai l’impression que les indemnités servent à faire passer les choses, plutôt que d’être une réelle récompense pour le travail effectué. »

Pour autant, Sébastien ne veut pas se poser comme un ardent défenseur de la mutualisat­ion, et a aussi son mot à dire sur les réactions suscitées par son poste Facebook. « Dans les commentair­es, certaines personnes reviennent sur leurs problèmes particulie­rs, mais les citoyens doivent penser à la communauté. Si la nouvelle politique est d’aller vers la centralisa­tion, il faut que tout le monde participe. Je ne souhaite qu’une seule chose, lancer un débat constructi­f. »

Il reconnaît également le mérite de la municipali­té sur des décisions, comme celle du terrain de bi-cross. « C’est une décision courageuse, dans un territoire rural comme les Monts-d’Aunay. Ce n’est pas tout le monde qui l’aurait fait. »

Lancer un débat constructi­f

Un appel aux réactions

Son message n’est pas resté aux frontières du virtuel, puisque Sébastien l’a également envoyé au maire des Monts-d’Aunay, Pierre Lefèvre, et à la présidente du Seroc, Christine Salmon. Mais c’est bien sur internet que le message a surtout fait réagir, avec une portée atteignant plus de 22 000 personnes, soit plus que la population des Montsd’Aunay. Du côté des réactions, on s’interroge également sur les raisons de l’augmentati­on : « Bon courage ! Il est difficile de se battre contre ce système dit écologique. On demande à tous les citoyens de trier mais on nous demande une contrepart­ie financière, ce qui pour moi est aberrant. Si on trie nous-même, pourquoi nous le faire payer ? » Une ré- ponse que le principal intéressé attend toujours. Contactés par la rédaction, Christine Salmon et Pierre Lefèvre n’ont pas souhaité répondre pour le moment.

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Sébastien Bachelot a atteint plus de 22 000 personnes avec sa publicatio­n.

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