L’apiculture pique la curiosité des élèves !
Julien Morin, assistant d’éducation aux Champs de Tracy, redonne aujourd’hui une nouvelle vie au club d’apiculture qui existait il y a une dizaine d’années au sein de l’établissement. Totalement tombé en désuétude, l’atelier renaît de ses cendres.
« On repart sur de nouvelles bases » , confie Julien Morin, passionné d’apiculture et de jardinage, qui explique s’être fait « piquer par la passion de l’apiculture » , après avoir reçu une ruche et un essaim !
Une disparition inquiétante
En France, depuis une trentaine d’années, les populations d’abeilles disparaissent dangereusement. Cette surmortalité alarmante s’est accélérée depuis le milieu des années 1990 entraînant la dévastation de ruchers alors que la pollinisation reste le premier facteur de survie de l’Humanité. Si les abeilles ont besoin des plantes pour se nourrir et produire leur miel, les plantes ont besoin des abeilles pour le processus de pollinisation. Sans abeille, pas de pollinisation et sans pollinisation, pas de reproduction des plantes ! « L’abeille est un élément clé de l’environnement : elle interagit avec nos prairies, nos haies, nos forêts. Elle est essentielle » , affirme le jeune homme. Le grand public semble de plus en plus prendre conscience de l’importance d’avoir une ruche ou un essaim au fond de son jardin et du danger que représentent les pesticides et la suppression des haies pour la biodiversité. Sensibilisés, les élèves sont également demandeurs à l’idée d’acquérir des connaissances apicoles.
Depuis la mise en place du premier atelier, le 27 septembre dernier, une vingtaine d’élèves y participent chaque mercredi de 15 h 30 à 17 h 30, sur leur temps libre.
« C’est indispensable que les élèves soient sensibilisés à ça, ils sont super motivés et ça me motive à fond de partager ça avec eux » , sourit le passionné. « Les élèves ont déjà plein d’idées : créer un logo, une page Facebook, l’aménagement du local, etc. » , ajoute-t-il.
Mais l’atelier n’est pas seu- lement ouvert aux élèves mais à tout membre de l’établissement : professeur, personnel, etc. « J’invite tout le monde à venir, on a besoin de vous ! » , souligne Julien. L’idée étant que l’atelier puisse perdurer le plus longtemps possible. « J’aimerais surtout former les gens pour la pérennité du club » , confie l’assistant d’éducation.
Les objectifs
L’apiculture nécessitant un minimum de technicité et de connaissances, et surtout un minimum de bon sens (!), Julien Morin a défini quelques grands axes de travail (acquisition de connaissances et compétences en apiculture, sur l’environnement des abeilles, etc.) avec pour objectif final l’installation d’un rucher au sein de l’établissement au printemps. « Il y a autant de méthodes apicoles que d’apiculteurs. » Un atelier cuisine est également à l’étude avec la fabrication de pain d’épices. « Nous aimerions, à terme, pouvoir produire du miel et le vendre au sein du lycée. »
Le club étant à ses prémices, tout matériel ou matériaux sont les bienvenus : ruches, ruchettes, essaims, cadres, bois, agglos, nids de frelon « secondaires/ primaires mais non traités » , une reine, des tôles en aluminium, de la peinture, etc. Avis aux bonnes âmes !
Un atelier ouvert à tous À la recherche de matériel