Bambou et Bao au coeur de toutes les attentions
Profitant de la récente Journée Internationale du Panda Roux qui s’est tenue le 16 septembre dernier, le parc zoologique de Jurques proposait dimanche 8 octobre une animation spéciale autour du petit mangeur de bambou.
Jurques.
Une équipe de l’association « Connaître et Protéger le Panda Roux » (CPPR) avait fait le déplacement pour répondre aux questions du public curieux. « Notre association est née il y a 4 ans sur l’initiative d’un groupe de soigneurs animaliers constatant qu’il n’existait encore aucune organisation dédiée à la préservation du panda roux sur le sol Français. Notre but est de soutenir les projets visant à la conservation de l’animal in situ par la récolte de fonds et la sensibilisation du public » nous explique Hélène Allaire, la présidente du CPPR. Et il y a urgence.
Une espèce en danger
Originaire du Népal, le panda roux est braconné pour sa fourrure et victime de la déforestation qui fait disparaître son habitat et fragmente la forêt. Les populations sont isolées, il n’y a plus de brassage génétique, les individus se reproduisent entre eux et la consanguinité accélère sa disparition. Le panda roux a d’ailleurs été passé il y a deux ans de la catégorie « Espèce vulnérable » à la catégorie « Espèce en danger d’extinction » par l’IUCN ( Union Internationale pour la Conservation de la Nature). « Il n’en existerait plus que 10 000 individus en milieu naturel » souligne la présidente.
Et dimanche, le public de Jurques n’est pas resté insensible aux charmes de Bao et Bambou, le couple de pandas roux de 7 et 4 ans qui, à l’heure du nourrissage ont multiplié les facéties et acrobaties et fait le bonheur de deux visiteurs, tiré au sort à la tombola, qui ont accompagné le soigneur dans l’enclos des pandas.
Un animal emblématique
Tout au long de la journée, petits et grands ont posé de multiples questions aux équipiers de l’association et aux soi- gneurs du zoo, s’inquiétant de l’avenir de l’animal à la bouille si attachante. « C’est un animal emblématique qui n’est pas encore bien connu du public et nous avons à coeur de soutenir le CPPR » nous informe Lucile, responsable pédagogique du parc qui soutient également Kallaweit, association de défense des gibbons et Help Simus qui vient à l’aide des lémuriens. Plusieurs tirelires sont à disposition du public dans le parc et de multiples objets en vente dans la boutique.
Si le futur du panda roux dans son milieu d’origine est des plus sombres et que sa réintroduction dans son milieu naturel n’est pas envisageable à l’heure actuelle, il se reproduit en revanche très bien en captivité et fait l’objet d’échanges entre parcs animaliers. Bao et Bambou ont d’ailleurs donné naissance à deux petites femelles en 2016 qui se sont envolées pour le Dannemark.
Le CPPR envisage un voyage au Népal en 2018 pour voir comment les fonds versés sont utilisés.