Le commerçant voit rouge
Un habitant de Souleuvreen-Bocage a comparu jeudi devant le tribunal correctionnel de Caen (Calvados), pour avoir menacé celle qui est désormais son ex-femme. Le commerçant lui reprochait de l’avoir privé de téléphone.
Saint- Pierre-Tarentaine.
C’est l’histoire d’une séparation qui se passe mal. D’un côté, une femme qui accuse son ex-mari de l’avoir menacée. De l’autre, un homme qui reproche à son ancienne compagne de lui avoir joué un vilain tour. Au moment des faits, le couple est en instance de divorce. La séparation est compliquée, les échanges tendus. Presque impossibles.
Le prévenu a quitté le domicile conjugal pour s’installer dans son local commercial, à La Graverie. Le 6 novembre 2016, quand le quadragénaire découvre que Claire* a « encore » coupé sa ligne téléphonique professionnelle, il voit rouge. « Je suis commerçant, j’ai besoin de ce téléphone » , se défend le prévenu.
Alors, il décide d’aller s’expliquer avec sa femme, à SaintPierre- Tarentaine. Seulement, le tête-à-tête tourne court. Les explications laissent tout de suite la place aux insultes et aux coups de pression. « A plusieurs reprises, vous la menacez de lui casser la gueule » , détaille le président du tribunal. Il acquiesce : « ça a fusé, j’étais furieux. »
Assise à quelques mètres, la victime accuse également son ex-mari d’avoir fracturé la porte de la maison, sous le coup de la colère. « Mon fils s’est dénoncé, c’est pas moi » , se défend le prévenu. Claire est persuadée que l’adolescent couvre son père, mais elle n’en apporte pas la preuve.
Pour le procureur de la république, le commerçant mérite « un avertissement » . Carole Étienne requiert un mois de prison avec sursis à son encontre. A quelques mètres, l’intéressé reste stoïque. Son avocate, elle, estime qu’il faut « tenir compte des circonstances » et plaide la clémence du tribunal.
Après en avoir délibéré, les trois magistrats condamnent finalement, il a 300 euros d’amende avec sursis. Le quadragénaire échappe à la prison.