Il y a de la friture sur la ligne !
Le collectif Stop Linky Calvados a tenu une réunion publique, vendredi 20 octobre. L’intensité de la polémique enfle ! Un appel à la résistance contre le déploiement de ces nouveaux compteurs a été lancé !
En France, on compte 800 collectifs anti-compteurs communicants. Ça commence à faire du bruit dans Landerneau ! Devant quelque 60 personnes, Marylise Sabat, à la tête du collectif Stop Linky Calvados, a expliqué le but de sa démarche : « Informer les élus et les habitants sur les dangers potentiels que représentent ces compteurs communicants. »
Débat citoyen
Sans détour, Marylise Sabat s’élève contre le compteur Linky d’Enedis, qui gère le réseau d’électricité en France, et sa technologie au courant porteur en ligne. Pourquoi ? « En 2021, nous serons tous dans l’obligation d’avoir un compteur communicant chez nous. Or, il existe d’autres alternatives : la fibre optique ou l’ADSL. »
Le collectif a donc fermement l’intention de batailler ! Auprès des élus locaux, puis régionaux, puis nationaux « pour créer un débat citoyen et politique. »
Un sujet retient particulièrement l’attention : les risques sanitaires liés aux ondes électromagnétiques. Le rapport publié par l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anes) était très attendu. Moralité ?
La probabilité est faible « que l’exposition aux champs électromagnétiques émis par les compteurs communicants, dans la configuration actuelle, engendre des effets sanitaires à court ou long terme » , concluent les experts.
C’est plié, les anti-Linky sont donc défaits ? Non, en face la contre- argumentation est solide ! « Les tests en laboratoire ont été réalisés sur des compteurs de 1re génération ( G1), qui n’étaient pas installés en grappes (Une grappe se compose en moyenne de 50 compteurs). Or, depuis décembre 2016, tous les compteurs installés sont des compteurs beaucoup plus puissants (G3), dans des schémas de grappes qui peuvent aller jusqu’à 1 000 compteurs ! » Pour le collectif, ce rapport ne permet donc pas de donner un avis déterminant sur l’impact éventuel des champs électromagnétiques sur la santé des personnes.
Pas de câblage blindé
Michel Dequilbecq, diplômé du Centre de recherche et d’information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques ( Criirem) enfonce le clou. « On met la charrue avant les boeufs ! Un système de câblage blindé aurait dû être mis en place, avant l’installation des compteurs. » Conséquences ? « La pollution électromagnétique est beaucoup plus intense ! Sans compter que le courant porteur en ligne ne s’arrête pas au compteur. Il se diffuse dans tout le logement. »
Dysfonctionnements
Les arguments à charge s’en- chaînent méthodiquement.
Notamment concernant les dysfonctionnements constatés après la pose, parfois forcée, des compteurs. Des volets qui refusent de s’ouvrir, des lampes qui clignotent, un téléviseur qui s’allume tout seul, au milieu de la nuit, etc.
Le collectif appelle donc à la résistance !
« Si le compteur est à l’intérieur du logement, le plus sûr des moyens est de ne pas ouvrir la porte à l’installateur. De ne pas répondre au téléphone et au courrier. S’il est à l’extérieur, un dispositif adapté devra le rendre inaccessible. »
Une chose est sûre, le bras de fer autour du compteur Linky n’est pas près de s’achever…