Des ossements découverts
On pensait le site où se trouvait l’ancienne congrégation des soeurs de la Miséricorde acquise par la société Hisia (spécialisée dans la création de résidences services), mais des découvertes archéologiques semblent retarder le dossier.
On évoquait la semaine passée dans nos colonnes, la découverte d’une villa romaine sur le site de la Papillonnière qui va nécessiter l’organisation de fouilles archéologiques importantes sur pas moins de 10 hectares. Cette semaine, c’est au tour du site privé de l’ancienne congrégation des soeurs de la Miséricorde, rue des Cordeliers (derrière le lycée Curie) que de nouvelles trouvailles ont été faites. Là, il s’agit des fondations d’un mur, mais surtout d’une éventuelle nécropole regroupant donc des tombes très anciennes. « Il s’agit d’ossements particulièrement bien conservés » , explique Serge Couasnon, adjoint au maire de Vire. Les fouilles devraient porter sur un terrain d’environ 4 000m2. « On sait qu’il ne s’agit pas des corps des soeurs. Après leur décès, elles étaient enterrées à Sées. Ce sont des ossements plus anciens qui peuvent nous éclairer sur l’histoire de Vire » , ajoute l’élu.
Une question de principe
Dès ce mois-ci l’Inrap ( Institut national de recherches archéologiques préventives) entamera les fouilles. « Il y en a pour quelques semaines » , assure encore Serge Couasnon qui a présenté le dossier aux élus lors du conseil communal, lundi soir.
Car en effet, si la ville a ce dossier entre les mains, c’est tout simplement parce que l’entreprise Hisia qui a décidé d’acheter le site déserté par les soeurs depuis la fin de l’année 2013 (lire ci-contre), a demandé un soutien financier. L’entreprise privée qui a prévu d’investir plus de 10 millions d’euros sur place dans une résidence services pour sénior, une résidence hôtelière et un restaurant, ne souhaite pas payer seule le chantier dont le coût est évalué à 70 000 €. « C’est une question de principe pour eux » , a encore assuré Serge Couasnon. Pour lui, le dossier a pris assez de retard. « Le site s’abîme et les avantages fiscaux sur ce type d’affaires peuvent très vite changer. Il faut avancer, il y a une dizaine d’emplois permanents qui vont être créés. De plus, les découvertes ont un réel intérêt historique pour la Ville » .
Les élus ont donc suivi l’adjoint sur le montage financier. Il répartit les frais à charge égale entre Vire-Normandie, l’entreprise Hisia et la congrégation (encore propriétaire du lieu) à hauteur de 18 816 € HT chacun, déduction faite d’une subvention du Ministère de la culture à hauteur de 14 000 € HT. Si d’autres prestations complémentaires étaient nécessaires après les fouilles, un autre montage financier du même type serait possible.
Les travaux qui devaient commencer en février dernier ne seraient donc retardés que de quelques mois.
Les frais partagés