La Voix - Le Bocage

Une église en péril

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Lassitude et déterminat­ion, tel pourrait être le résumé de l’assemblée générale du comité des fêtes qui a réuni une trentaine de membres fidèles ce vendredi soir. En effet, avec un bureau démissionn­aire dans son ensemble, faute de relève, le comité sera mis inévitable­ment mis en sommeil.

Voilà deux ans que le président, Denis Jouault, évoque la lassitude de toute l’équipe comme des bénévoles de la première heure. Déjà, lors de l’assemblée générale de 2016, il avait fait appel aux bonnes volontés pour prendre le relais ; peu d’entre elles s’étaient alors manifestée­s. Malgré tout, le comité avait poursuivi ses activités normalemen­t, pour le plus grand plaisir des landellais. « En 2000-2001, lorsqu’on a repris avec quelques bénévoles pour la plupart toujours là aujourd’hui, il n’y avait que 70 francs dans la caisse. Le bateau était en train de couler. Grâce à l’investisse­ment de tous, le bilan est positif : les animations proposées plaisent au public et nous avons près de 15 000 € en caisse. Aujourd’hui, le ba- teau est à flot mais malheureus­ement, on a tous 16 ans de plus, nous sommes tous fatigués et avons besoin de passer la main », a rappelé le président après avoir fait le détail du bilan budgétaire.

Une tendance générale

Comme les lotos, les aprèsmidi thé dansant à l’organisati­on bien rôdée ne posent pas de problème majeur (à eux seuls ils ont rapporté près de 2 000 € sur la dernière période et rassemblen­t chaque mois près de 200 personnes). C’est la fête de la Pentecôte qui demande un

lourd investisse­ment en termes

d’énergie. « Il y a dans la commune des jeunes et des jeunes retraités qui ne s’investisse­nt pas dans le comité ; ils ne sont même pas là ce soir. Ils veulent voir la fête mais ne veulent pas donner 1/2 journée », souligne Denis Jouault qui signale toutefois ne pas regretter le travail accompli.

Prenant la parole, Blaise Micard, maire de Landelles, a salué le travail du comité. « C’est malheureus­ement une tendance générale ; aujourd’hui les gens sont plus consommate­urs qu’acteurs » . L’élu n’ignore pas l’impact financier des activités du comité qui a dépensé près de 6 500 € chez les commerçant­s de la commune pour organiser les divers événements sur la période écoulée.

Une nouvelle réunion

Ainsi, à l’heure d’élire un nouveau bureau, c’est sans surprise qu’aucun repreneur ne se manifeste. « Vous voulez faire quoi ? Il n’y a pas de nouveaux ! Ce soir il n’y a que des anciens dans la salle, vous trouvez ça normal ? Je n’irai pas chercher les gens par la main. C’est dommage d’en arriver là. Ça fait mal au coeur mais on sature un peu », a conclu Denis Jouault avec force.

Il reste toutefois un espoir : une nouvelle réunion est prévue le vendredi 24 novembre à 20h30 à la salle des fêtes. « Si personne ne se porte volontaire pour reprendre le flambeau, le comité des fêtes sera mis en sommeil avec pour conséquenc­e : pas de lumières de Noël, pas de feu d’artifice ; la fête de Pentecôte réduite aux seuls stands des forains », a expliqué le président. Les thés dansants devraient se poursuivre car la plupart des contrats sont déjà signés pour la période à venir.

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Le président insiste sur le fait qu’il n’abandonner­a pas le comité mais restera dans le bureau pour aider la future équipe dirigeante, le temps de la reprise en main.

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