Les jouets d’occasion : une nouvelle tendance ?
Des jouets par milliers, du matériel de puériculture en abondance et un beau choix de tenues sportives y compris les combinaisons de ski ont envahi la salle du Vaudeville le temps d’un week-end.
Vire. C’était la 23ème édition de la bourse aux jouets organisée par l’association familiale le week-end du 4 et 5 novembre.
Les dépôts se sont faits le vendredi en non-stop de 10 h à 18 h 30 avec une file incessante de déposants. Certains arrivaient avec une liste de 20 articles, d’autres avaient jusqu’à 4 listes soit un total de 80 jouets. « Une personne est même venue avec une centaine de jouets » , souligne Liliane Louvel, trésorière de l’association. « En 1994, année de la première bourse aux jouets, les déposants étaient au nombre de 27 avec un total de 380 articles. Avec la visite de 68 acheteurs, 158 jouets avaient été vendus. En 2000, c’était 92 déposants avec 1 392 articles, 235 acheteurs et 698 articles vendus » , confirme Liliane. Dix ans plus tard, le nombre de personnes souhaitant se débarrasser des jouets qui ne servent pas ou plus a franchi la barre des 163 déposants avec 3 800 jouets et autres.
Des acheteurs toujours plus nombreux
Cette année, 4 876 acheteurs se sont déplacés, contre 4 458 l’an passé, et 179 sont venues déposer des jouets ( 176 en 2016). Selon Céline, « Les enfants reçoivent beaucoup de jouets et certains ne sortent pas du placard. Les publicités très attractives attirent et les jouets déçoivent aussi. Les indémodables Playmobil et Légo connaissent encore un vrai succès. Neufs, ils coûtent chers et la bourse permet de les obtenir à des prix convenables. Beaucoup de jeux de société sont également déposés ainsi que de nombreux puzzles. Nous n’avons pas vu d’ordinateur et seulement trois consoles de jeux. » Les bénévoles affirment avoir vu passer une très belle cuisine pour enfant tout en bois qui est partie dès l’ouverture pour la somme de 60 €, « une vraie merveille » , sourient-ils.
Des bonnes affaires
Des bonnes affaires à pas trop cher… « La plupart de nos visiteurs cherchent la bonne affaire. Dans une génération de récupération où l’on recycle beaucoup, les jouets sont de moins en moins jetés. Avec la possibilité de les vendre par le biais des vide-greniers, il a été prouvé qu’ils étaient mieux vendus dans les bourses aux jouets. Les prix affichés ne sont pas discutés » , constate Marie, une bénévole. Offrir un jouet d’occasion, une autre tendance ? « Les jouets présentés sont en bon état et une majorité sont effectivement destinés à Noël. Mais ils ont également une autre destination, celle de rejoindre le domicile des grands-parents qui se déplacent à cette bourse pour s’équiper lors des visites de leurs petitsenfants. » Quant à Marie-Thérèse, fidèle à cet événement, « Je suis venue m’offrir un nounours que n’ai jamais eu étant petite. Je me souviens d’un seul et unique Noël où j’ai eu une trottinette et mon petit frère une brouette. » Pour Danièle, 72 ans « Je n’ai jamais reçu de jouets d’occasion. Déjà fallait-il avoir des jouets à Noël ? Seule une boîte de crayons était mon cadeau. Je me souviens avoir eu un jeu de société une autre fois. À l’époque de ma fille, aujourd’hui âgée de 50 ans, les cadeaux se limitaient à un cadeau par les parents et grands- parents C’était très bien d’ailleurs. Beaucoup de jouets étaient conservés et transmis aux générations suivantes. De plus, la qualité des jouets était bien meilleure et nous avions l’esprit conservateur. Nous avions le respect du jouet. Madeline, ma petite fille âgée de 30 ans a conservé toutes ses Barbies et ses poupons. J’en suis très heureuse. »
Concurrencer les grandes enseignes
Si la bourse aux jouets se déroule en novembre et non en décembre, c’est pour une raison simple : « C’est pour concurrencer les grandes enseignes » , explique Liliane Louvel.
Le bilan de ce week-end est plutôt positif pour Gabriel Guin- varch, le président, et la trésorière : « C’est une très bonne bourse malgré un peu moins de vente mais 2 412 articles ont été vendus sur les 2 jours avec le droit au sourire des déposants en venant récupérer leurs invendus et surtout leurs sous ! »