La Voix - Le Bocage

Le désir jusqu’au bout de la vie !

- Le jeudi 9 novembre, à 20 h 30, au théâtre du Préau à Vire. Tarif normal : 15 €. Tél. 02 31 66 16 00.

Le théâtre de l’Éphémère, scène convention­née pour les écritures théâtrales contempora­ines (Le Mans), présente « Dancefloor memories », sur la scène du théâtre du Préau, le 9 novembre. Le texte est de Lucie Depauw et la mise en scène de Didier Lastère, avec Yves Barbaut, Alain Bert, Danielle Maxent.

« Ce texte de Lucie Depauw a été un coup de coeur de notre comité de lecture » , révèle le metteur en scène, Didier Lastère. « L’auteure pose une question un peu taboue, qu’elle va résoudre avec beaucoup d’humour : peut-on avoir encore un désir amoureux quand on est dans un âge avancé de la vie ? » Entretien avec le metteur en scène.

La pièce met en scène un trio du troisème âge ?

Elle est écrite comme un scénario de film. Une femme qui s’appelle Marguerite, âgée de plus de 70 ans, raconte sa vie en s’adressant directemen­t au public. Elle a deux amours ?

C’est d’ailleurs un peu troublant ! Elle est mariée avec Pierre, qui est désormais atteint de la maladie d’Alzheimer. Elle l’accompagne d’ailleurs avec beaucoup d’amour et de tendresse. Elle fait une rencontre dé- terminante

Elle devient infidèle en découvrant un autre amour, qui va venir percuter sa vie. Je trouve cela très beau, car à cet âge un peu avancé on pense généraleme­nt que les choses sont définitive­ment figées. Or des puissances désirantes vont lui offrir un nouveau bonheur. Marguerite rencontre Gary sur une piste de danse. Il est très avenant et très bon danseur. Très drôle aussi, si bien qu’il la fait rire : elle tombe amoureuse ! Si bien qu’ils forment un trio

C’est très musical comme une partition à Trois. Ce sont des voix qui s’expriment, le texte offre d’ailleurs une compositio­n sur trois colonnes. Avec Gary dans la colonne de gauche. Pierre dans la colonne centrale et Margueritt­e dans la colonne de droite. C’est un croisement de plusieurs témoignage­s. Le travail de mise en scène consistait à donner la sensation que Marguerite nous demandait de la rejoindre au centre de son cerveau, là où réside la mémoire. La scénograph­ie est épurée ?

Trois lieux sont décrits. Chez Margueritt­e et Pierre. Un carrelage en vidéo représente la cuisine. Dans le dancing, avec tout un jeu de lumière. La pièce se termine dans un Ephad. Pierre étant placé dans un établissem­ent spécialisé. La vidéo et la lumière créent les espaces. La pièce n’est pas dépour- vue d’humour

Il y a des moments extrêmemen­t émouvants mais très drôles aussi. La pièce parle librement de l’amour et de l’acte sexuel à un âge avancé. Ça rit énormément. Il y a sans doute une infidélité de la part de Marguerite, mais Pierre n’est plus en mesure d’avoir de relations sexuelles. Gary vient alors s’installer à la maison. Et lui aussi entoure et accompagne­ment Pierre. C’est très émouvant.

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« C’est très musical comme une partition à Trois. »

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