Le plan cheval, c’est quoi ?
Ce Plan cheval 20172021 est bâti sur quatre grands enjeux : aménager, pratiquer, développer et diffuser.
La pratique du cheval constitue l’un des principaux enjeux de ce plan quinquennal. Cela comprend le soutien de la pratique sportive à tous les niveaux y compris des jeunes champions, mais également le soutien des grands rendezvous qu’ils soient amateurs ou de haut niveau.
« Le cheval ne doit pas rester une activité réservée à quelques-uns », insiste JeanLéonce Dupont, président du Conseil départemental. « La pratique pour tous et à tous niveaux constitue ainsi le premier axe majeur » . Mais ce volet « Pratique du cheval » prévoit aussi le développement de l’approche thérapeutique et sociale par le cheval.
15 km de chemins de randos équestres
En termes d’aménagement, le Calvados souhaite élaborer un plan départemental de randonnées équestres. L’idée est de constituer des boucles interconnectées, comme cela a été fait pour les voies vertes. Il s’appuiera sur les itinéraires existants comme la Chevauchée de Guillaume le Conquérant dans le Bessin et la Suisse normande, ou la route des Haras entre le Haras du Pin (Orne) et le haras national de Saint-Lô (Manche), ou encore le Tour du Bessin (97 km). « L’objectif étant d’aménager 15 kilomètres de chemins de randonnées équestres supplémentaires chaque année », précise JeanLéonce Dupont.
Ces nouveaux chemins de randonnées s’accompagneront du développement des équipements touristiques équestres (subvention de la création des gîtes équestres et des haltescavaliers à hauteur de 20 à 25 % du coût des travaux, de la rénovation du patrimoine des haras et des hippodromes, lancement d’un appel à projet pour convertir le château de Pontécoulant en gîte équestre d’exception près de Condé-enNormandie…)
Autre axe de ce volet aménagement, celui du développement de l’aéroport de Deauville en matière de transport de chevaux. « Ils naissent dans le Calvados, y sont élevés, vendus, y courent, il est important de travailler sur l’accueil et le départ de ces chevaux de notre département » .
Troisième enjeu, le développement
D’abord pour conforter l’excellence européenne du Calvados dans la santé et la recherche équines. « Il s’agit, en particulier, de faire rayonner son axe DeauvilleGoustranville-Saint-Contest qui concentre des équipements équins exceptionnels à l’échelle européenne » . Le Département préside et subventionne le laboratoire interdépartemental Labeo (2,6 M €/an), subventionne le réseau d’épidémio-surveillance en pathologie équine RESPE ( 145 000 €/ an) et co- gouverne, avec le Conseil régional, le syndicat mixte et le Centre européen du cheval pour le développement des clusters équins de Saint-Contest et de Goustranville (250 000 €/an en moyenne).
Mais le développement, c’est aussi accompagner la filière économique du cheval et soutenir les éleveurs. Un accompagnement qui se traduit notamment par la création de zones d’activités dédiées au cheval et une aide à l’immobilier (240 000 €), la subvention des clôtures, chemins d’accès, points d’abreuvements des chevaux… (40 % d’un investissement plafonné à 10 000 €) ou encore le sou- tien des races de chevaux et d’ânes normands : foire de Caen, concours de Cabourg, comices… (40 000 €/an).
Retour des Equi’days en 2019
Quatrième grand axe de ce plan cheval, la diffusion, c’està-dire le « faire savoir ». Cela se traduit, notamment, par l’accompagnement de la diffusion des richesses culturelles liées au cheval, d’événements locaux en marge des grands rendez- vous. La volonté du Département est également de faire émerger des ambassadeurs de la filière équine.
Un dernier grand axe qui prévoit également le retour des Equi’days. Véritable fête du cheval dans le Calvados créée dans les années 90, la manifestation qui se déroulait sur une quinzaine de jours chaque automne, avait été stoppée l’année des Jeux questres Mondiaux à Caen en 2014. « Nous partageons l’ambition de relancer cet événement en 2019 » , confie le président du Département. « Il peut s’imaginer dans le cadre d’une Biennale du cheval » . Le rendez-vous est pris.