La Voix - Le Bocage

Une Villersois­e se bat LUTTE CONTRE LE DIABÈTE. au quotidien

D’origine Lyonnaise, Nathalie Jardin est installée à Villers-Bocage depuis les années 2000. Adolescent­e sportive, elle fut basketteus­e au niveau national. Elle a été diagnostiq­uée à l’âge de 14 ans.

- Café-Diabète le samedi 18 novembre de 14h à 18h au Café des images à Hérouville-Saint-Clair, 06 31 80 85 12. Un dépistage gratuit est proposé au Carrefour Market de VillersBoc­age le 21 novembre entre 13h30 et 17h.

Aujourd’hui mère dynamique de deux grands enfants et fleuriste, elle tient un magasin à Caen. Une femme comme toutes les femmes en somme… Sauf que Nathalie a été diagnostiq­uée diabétique à l’âge de 14 ans. « Diabétique de type 1 depuis 38 ans, j’ai vu l’évolution des traitement­s qui a été énorme », explique la souriante quinquagén­aire qui se souvient sans la moindre nostalgie des injections d’insuline avec les seringues non jetables qu’elle était alors obligée d’utiliser. « Aujourd’hui, il y a les pompes sans fil et les capteurs de taux de sucre qu’il suffit de scanner ; même plus besoin de se piquer », souligne-t-elle en souriant.

Très à l’aise avec la maladie

Nathalie fait partie des 3.5 millions de Français diagnostiq­ués diabétique­s, et plus particuliè­rement des 8 % d’entre eux qui ont développé un diabète de type 1, maladie auto-im- mune qui empêche le pancréas de sécréter de l’insuline (dans le diabète de type 2, appelé aussi diabète gras, le pancréas sécrète l’insuline mais l’organisme y est devenu résistant). « J’ai toujours été très à l’aise avec la maladie qui n’a jamais été un frein dans ma vie et très vite, j’ai eu envie de communique­r, de partager, d’informer » . Ainsi, elle intégrera assez tôt une associatio­n nationale de lutte contre le diabète pour faire de la prévention auprès des jeunes en intervenan­t dans les collèges et lycées. C’est par le biais d’une soignante qu’elle entend parler l’Associatio­n Françaises des Femmes Diabétique­s (AFFD).

Trois animatrice­s pour le Sud normand

Née en 2007, cette e-associatio­n avec un mode de fonctionne­ment numérique et animée par des bénévoles sur tout le territoire ne compte aujourd’hui que trois animatrice­s pour le sud de la Normandie. En contact fréquent avec Lucie, son homo- logue viroise, Nathalie compte bien continuer d’agir pour la prévention et l’informatio­n autour du diabète, sa prise en charge, ses conséquenc­es… « La première fois que je suis allée à l’hôpital, j’ai eu la chance d’y croiser un autre patient, un homme jeune d’une trentaine d’années. Il était aveugle, conséquenc­e possible du diabète s’il n’est pas pris en charge correcteme­nt. Ça m’a marquée et motivée », explique Nathalie qui n’oublie pas non plus l’importance de sa rencontre avec un diabétolog­ue « qui a toujours positivé. Qui m’a toujours autorisée à faire ce que je voulais plutôt que de tout m’interdire, tout en m’apprenant à bien mesurer les conséquenc­es possibles de mes choix » .

Des échanges pour les femmes

La Journée Mondiale du Diabète le 14 novembre va donner lieu à de nombreux événements dans tout l’Hexagone pendant les jours à venir. Parmi ceux-là, l’AFFD organise le samedi 18 novembre le premier café-diabète du sud Normandie. « Ça n’est pas une réunion commercial­e pour vendre du matériel dédié, notre but est d’ouvrir un espace où les femmes pourront venir chercher des informatio­ns mais également échanger sur leurs vécus, librement, simplement, autour d’un verre », assure Nathalie qui sera présente de 14h à 18h au Café des images à Hérouville­Saint-Clair. « Bien entendu, les hommes ne sont pas épargnés par cette pathologie et sont les bienvenus dans l’associatio­n mais les chiffres sont là : 46 % des patients diabétique­s sont des femmes. 8 % des femmes enceintes sont atteintes de diabète gestationn­el. Une femme atteinte de diabète gestationn­el a 7 fois plus de risques de développer un diabète de type 2 lesquelles auront 44 % de risques supplément­aires de développer des maladies cardiovasc­ulaires », ajoute Nathalie, intarissab­le.

L’AFFD réfléchit d’ores et déjà à l’organisati­on d’autres événements sur toute la région afin d’aller à la rencontre d’un public aussi large que possible dans le but avoué et affiché de faire mieux connaître la maladie et donc, de mieux la contrôler.

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