Une Villersoise se bat LUTTE CONTRE LE DIABÈTE. au quotidien
D’origine Lyonnaise, Nathalie Jardin est installée à Villers-Bocage depuis les années 2000. Adolescente sportive, elle fut basketteuse au niveau national. Elle a été diagnostiquée à l’âge de 14 ans.
Aujourd’hui mère dynamique de deux grands enfants et fleuriste, elle tient un magasin à Caen. Une femme comme toutes les femmes en somme… Sauf que Nathalie a été diagnostiquée diabétique à l’âge de 14 ans. « Diabétique de type 1 depuis 38 ans, j’ai vu l’évolution des traitements qui a été énorme », explique la souriante quinquagénaire qui se souvient sans la moindre nostalgie des injections d’insuline avec les seringues non jetables qu’elle était alors obligée d’utiliser. « Aujourd’hui, il y a les pompes sans fil et les capteurs de taux de sucre qu’il suffit de scanner ; même plus besoin de se piquer », souligne-t-elle en souriant.
Très à l’aise avec la maladie
Nathalie fait partie des 3.5 millions de Français diagnostiqués diabétiques, et plus particulièrement des 8 % d’entre eux qui ont développé un diabète de type 1, maladie auto-im- mune qui empêche le pancréas de sécréter de l’insuline (dans le diabète de type 2, appelé aussi diabète gras, le pancréas sécrète l’insuline mais l’organisme y est devenu résistant). « J’ai toujours été très à l’aise avec la maladie qui n’a jamais été un frein dans ma vie et très vite, j’ai eu envie de communiquer, de partager, d’informer » . Ainsi, elle intégrera assez tôt une association nationale de lutte contre le diabète pour faire de la prévention auprès des jeunes en intervenant dans les collèges et lycées. C’est par le biais d’une soignante qu’elle entend parler l’Association Françaises des Femmes Diabétiques (AFFD).
Trois animatrices pour le Sud normand
Née en 2007, cette e-association avec un mode de fonctionnement numérique et animée par des bénévoles sur tout le territoire ne compte aujourd’hui que trois animatrices pour le sud de la Normandie. En contact fréquent avec Lucie, son homo- logue viroise, Nathalie compte bien continuer d’agir pour la prévention et l’information autour du diabète, sa prise en charge, ses conséquences… « La première fois que je suis allée à l’hôpital, j’ai eu la chance d’y croiser un autre patient, un homme jeune d’une trentaine d’années. Il était aveugle, conséquence possible du diabète s’il n’est pas pris en charge correctement. Ça m’a marquée et motivée », explique Nathalie qui n’oublie pas non plus l’importance de sa rencontre avec un diabétologue « qui a toujours positivé. Qui m’a toujours autorisée à faire ce que je voulais plutôt que de tout m’interdire, tout en m’apprenant à bien mesurer les conséquences possibles de mes choix » .
Des échanges pour les femmes
La Journée Mondiale du Diabète le 14 novembre va donner lieu à de nombreux événements dans tout l’Hexagone pendant les jours à venir. Parmi ceux-là, l’AFFD organise le samedi 18 novembre le premier café-diabète du sud Normandie. « Ça n’est pas une réunion commerciale pour vendre du matériel dédié, notre but est d’ouvrir un espace où les femmes pourront venir chercher des informations mais également échanger sur leurs vécus, librement, simplement, autour d’un verre », assure Nathalie qui sera présente de 14h à 18h au Café des images à HérouvilleSaint-Clair. « Bien entendu, les hommes ne sont pas épargnés par cette pathologie et sont les bienvenus dans l’association mais les chiffres sont là : 46 % des patients diabétiques sont des femmes. 8 % des femmes enceintes sont atteintes de diabète gestationnel. Une femme atteinte de diabète gestationnel a 7 fois plus de risques de développer un diabète de type 2 lesquelles auront 44 % de risques supplémentaires de développer des maladies cardiovasculaires », ajoute Nathalie, intarissable.
L’AFFD réfléchit d’ores et déjà à l’organisation d’autres événements sur toute la région afin d’aller à la rencontre d’un public aussi large que possible dans le but avoué et affiché de faire mieux connaître la maladie et donc, de mieux la contrôler.