La Voix - Le Bocage

, il s’en prend aux voitures garées dans la rue

- BM (PressPeppe­r)

Un habitant de Roullours de 35 ans a contesté mercredi devant la cour d’appel de Caen sa condamnati­on pour s’être défoulé sur deux voitures, lors d’une soirée un peu trop arrosée à Caen. Absent en première instance, il avait écopé de deux mois de prison ferme. a enchaîné les apéritifs. Ricard, bières… Le prévenu a consommé quelques verres de trop. « Je ne me souviens de rien » , explique-t-il à la barre, sans pour autant nier les faits qui lui sont reprochés.

Suite à une dispute avec la mère de ses enfants, l’intérimair­e s’éclipse. Seul dans le centrevill­e, il passe ses nerfs sur deux voitures qu’il croise sur son chemin, rue Basse. Les rétroviseu­rs sont arrachés, la carrosseri­e d’une Renault 206 enfoncée. Il est interpellé quelques minutes plus tard, torse nu, l’air hagard. « Tout a dérapé, j’étais tombé bien bas » , admet-il devant les magistrats.

Quelques mois plus tôt, le trentenair­e a perdu son beaupère, qui s’est donné la mort en se tirant une balle dans la tête. « C’est lui qui a découvert le corps. Il a été particuliè­rement marqué par ce suicide » , plaide son avocat. Vol, dégradatio­ns, conduite sous stupéfiant­s… Le père de famille l’avoue, il a ensuite enchaîné « les bêtises » .

Seulement, « il s’est reconstrui­t » , assure son avocat. Suivi par un psychologu­e, le trentenair­e n’est plus dépressif. Il travaille et a déjà remboursé ses victimes. L’avocat général est sensible à l’histoire du prévenu. Il ne demande pas la confirmati­on de la peine prononcée en première instance. « Mais prudence à l’avenir, la page doit être définitive­ment tournée désormais » , conclut le magistrat.

Après en avoir délibéré, la cour suit les réquisitio­ns du parquet. Charles échappe à la prison. Il est condamné à 70 heures de travail d’intérêt général, qui devra effectuer dans les huit prochains mois s’il ne veut pas passer deux mois en détention.

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