La Voix - Le Bocage

Il résiste aux « branleurs » de la gendarmeri­e

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Vire.

Un Virois de 41 ans a comparu libre mercredi à Caen (Calvados), pour s’être introduit chez son ex-femme en août dernier, à Vire. Ivre, l’artisan avait alors agressé leur fils aîné, qui tentait de le convaincre de quitter les lieux, avant de s’en prendre également aux gendarmes.

Le couple est séparé depuis six mois quand l’homme s’invite chez son ex-femme, peu avant trois heures du matin. L’homme est ivre, agressif. Présent à la barre, le maçon le reconnaît : « j’ai pété un plomb, je ne sais pas ce qui m’a pris » . Depuis plusieurs mois, la situation de son fils aîné l’inquiète. Âgé de 18 ans, le jeune homme est déscolaris­é, il ne travaille pas.

« Je voulais avoir une explicatio­n avec lui » , se justifie le prévenu. Seulement, la discussion tourne court. Alors que l’adolescent s’interpose entre son père et sa mère, il reçoit deux gifles au visage. Arrivés sur place, les gendarmes ne sont visiblemen­t pas les bienvenus.

Les bras croisés devant la porte d’entrée, l’artisan refuse de laisser entrer les deux militaires. Provocateu­r, il leur explique qu’ils peuvent repartir, qu’il ne s’est rien passé. « Je ne voulais pas que les choses s’enveniment » , explique le quadragéna­ire, visiblemen­t embarrassé. Et puis, il bouscule les deux agents de l’épaule avant de les prendre à partie. Pour le père de famille, hors de question que ces deux « branleurs » lui donnent des ordres.

Quand il boit…

A la barre, le prévenu rejette la faute sur l’alcool. « Quand il boit, il peut parfois dépasser les bornes » , plaide son avocat. Surtout, le père de famille n’aurait pas réussi à gérer son « inquiétude importante » pour son fils. « La semaine qui précède, sa compagne l’avait appelé au secours » , insiste l’avocat, pour justifier sa présence sur place.

Le procureur n’est pas convaincu. Le maçon a donné du fil à retordre aux militaires. « Il s’est débattu pour ne pas se laisser menotter » , insiste le représenta­nt du parquet, qui requiert quatre mois de prison avec sursis à son encontre. Après en avoir délibéré, le tribunal le condamne à deux mois de prison avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve de deux ans.

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