TRI. Les refus augmentent
Les élus de la Commission Générale de l’Intercom de la Vire au Noireau se sont réunis lundi 27 novembre afin d’échanger autour de l’exercice de la compétence « collecte de déchets. » Une compétence qui est loin d’être une mince affaire puisqu’il s’agit d’harmoniser la gestion de la collecte à l’échelle du territoire de l’Intercom. « Les pratiques sont assez différentes. C’est un challenge lourd à relever avec des enjeux financiers lourds » , souligne Marc Andreu Sabater, président de l’Intercom. Une étude est lancée afin d’étudier la manière dont s’exercera la collecte dans les années à venir. « Ce qui est certain, c’est que nous souhaitons mettre en place cette collecte sous forme de régie » , affirme Marc Andreu Sabater.
Le modèle à suivre ?
Thierry Aubin, président du Sirtom de Flers-Condé (qui gère la collecte et le traitement des déchets des territoires de Valdallière et de l’ex Condé Intercom) et Christine Salmon, présidente du Séroc (qui gère le traitement des déchets des territoires de Vire- Normandie, Souleuvreen-Bocage et de l’ex Intercom séverine), ont dressé un vaste état des lieux de l’ensemble du territoire. Les habitants de Souleuvre- en- Bocage sont- ils les bons élèves du territoire ? « Depuis la mise en place de la redevance incitative, on a baissé de 400 tonnes » , souligne Alain Declomesnil, maire de Souleuvre-en-Bocage. Le principe est simple : chaque foyer paie en fonction du nombre de sacs qu’il met devant sa porte. Mais d’autres élus s’inquiètent : « Quand arrive le mois de novembre sur ma commune, je trouve des sacs et quand je trouve les adresses des propriétaires, je remonte à La Graverie et Étouvy ! Et ça, ça n’arrive que depuis deux ans ! » , affirme Hervé Chanu, maire délégué de Burcy.
Un refus de tri problématique
Même avec la meilleure volonté du monde, il n’est parfois pas évident d’acquérir les bons gestes ! « Il faut être sacrément bien formés pour savoir quel plastique est recyclable ou pas ! » , souligne Alain Declomesnil. « Nous devons constamment répéter les consignes de tri » , admet Christine Salmon. Sur les territoires gérés par le Séroc, on trouvait plus de 12 kg de refus de tri par habitant à la fin de l’année 2016 (pour une moyenne nationale de 7 kg par habitant), soit quelque 19 % de refus de tri. « Il y a un gros travail à faire sur ce sujet » , assure la présidente du Séroc.
La question de l’enfouissement
Le Séroc vise une diminution de 30 % d’enfouissement des déchets d’ici 2020 : « Il faut trouver des solutions pour traiter les déchets autrement que par l’enfouissement : qui aimerait avoir un centre d’enfouissement près de chez lui ? » , s’interroge Christine Salmon. Dans les actions à mener, le Sirtom souhaite, quant à lui, notamment, accentuer la prévention du gaspillage alimentaire en restauration collective.
Si certains sortent plus satisfaits de cette réunion qui « va permettre de démarrer » , selon Gérard Feuillet, pour d’autres « C’est exactement la même réunion qu’il y a deux ans ! » , a-t-on pu entendre à la sortie de cette (longue !) réunion.