Ode à la Nature Séverine
Saint-Sever.
Le Club Photo de La Vache Qui Lit proposait samedi 25 novembre, une journée entièrement dédiée à une des richesses de notre bocage : sa nature. Les trois rendez-vous proposés tout au long de la journée ont rassemblé près de 80 personnes. Une première édition dont le succès a réjoui Patrick Wattecamps qui a créé le club il y a trois ans. « Notre atelier s’étoffe au fil des saisons. On compte désormais dix-huit participants qui se rassemblent deux fois par mois au gré de leurs disponibilités. Nous sommes tous amoureux de la nature qui nous entoure et sommes ravis de partager le regard que nous avons sur elle avec le public, à l’occasion d’expositions ou d’événements comme celui d’aujourd’hui » .
En fin de matinée, le vernissage de l’exposition des clichés réalisés ces 18 derniers mois par les membres du club a tout d’abord attiré une quarantaine de personnes, dont de nombreux élus, à la médiathèque. Les visiteurs ont été unanimement impressionnés par la qualité du travail réalisé et par la mise en valeur des photos. « Pour la première fois, il s’agit d’une expo-vente. Un bon de commande permet aux visiteurs d’acheter une ou plusieurs photos proposées en différents formats. Les gains serviront à financer un l’achat de matériel pour le club » explique Sophie Neuville, membre active.
Du saumon à Beslon
Dirigée par Romuald Genoel du SIAES ( Syndicat intercommunal d’eau de la Sienne) et par Patrick Levoyer et Robert Dugelay, de l’association Hydroscope, la balade de l’aprèsmidi a regroupé une douzaine de personnes. Profitant d’une accalmie météo providentielle, le groupe a pu découvrir la vie du bassin-versant de la Sienne, des sources de la Sienne au moulin de Fontenermont en passant par le barrage du Gast. Grâce au matériel apporté par les animateurs, trichoptères et sangsues ont fait la joie des observateurs.
En fin d’après-midi, le film « Salmon de la Sienne » réa- lisé par Michel Vivier sur l’histoire d’une rivière racontée par un saumon de la préhistoire à l’an 2200 a permis à une vingtaine de personnes d’échanger longuement avec le réalisateur de ce film ni polémique ni clivant. « Le saumon a été vu à Beslon, commune située en amont de Villedieux, mais ne remonte pas aux sources de la Sienne à cause des divers obstacles issus de l’activité humaine qui jalonnent aujourd’hui son cours. Vouloir tout araser est une utopie et l’impact du réchauffement climatique est autrement plus important sur la vie de nos cours d’eau »
a expliqué Michel Vivier. « Depuis que nous nous appelons Noues-de-Sienne, nombreux sont ceux qui ont compris que nous sommes au coeur d’un patrimoine hydrologique, un patrimoine vivant à protéger » conclura Sophie Neuville.