L’heure de faire le bilan
Depuis deux ans, les jeunes d’Aunay-sur-Odon sont particulièrement impliqués dans la vie politique de la ville. Une implication qui résulte de l’instauration du conseil jeunes d’Aunay, appelé à être renouvelé les 8 et 9 décembre. L’occasion de faire le bi
Aunay-sur- Odon.
Dans un bureau de la mairie, Nathalie Chenneviere est avec deux maires plus jeunes qu’à l’accoutumée. Emma Dufour, en classe de 1re qui fut la première maire de l’histoire du conseil jeunes, et Amandine Leroux -- Vivier, la maire actuelle. Les deux amies qui se sont lancées dans l’aventure du conseil jeune ensemble, et qui ont tout les deux occupées le poste de maire, sont intarissables quand il s’agit de revenir sur cette expérience. « Ce fut très enrichissant. On se responsabilise et ça nous permet de mieux comprendre la vie municipale, et ce qu’il y a autour » , explique Amandine Leroux.
Une réponse qui fait aussitôt réagir son ami, Amandine : « On ne peut pas imaginer ce que c’est avant d’y avoir été. C’est trop vague. On imaginait le système municipal beaucoup plus simple. »
Car les membres du conseil jeune sont loin de faire de la figuration. Le but de faire venir ces jeunes pour la municipalité est simple : comprendre les aspirations des jeunes. « Le mieux pour avoir une politique jeune, c’est de leur demander ce qu’ils veulent, » explique Nathalie Chenneviere, adjointe en charge du conseil. Alors avec trois commissions et des réunions de conseil, les jeunes d’Aunay ont travaillé sur différents projets, même si ce fut dur de ne pas les voir tous se concrétiser. « Notre 1er choix ce fut de proposer une patinoire pour Noël, mais quand la mairie s’est renseignée et qu’on a vu que ça coûtait 15 000 € juste pour une semaine, on s’est dit que ce n’était pas la peine. » « Ils ont compris d’eux-mêmes que c’était ridicule » , atteste l’adjointe.
C’est aussi l’occasion pour ces jeunes de se rendre compte des difficultés des municipalités quant à la baisse des subventions. « On a remarqué que ça devenait de plus en plus dur pour les mairies, et combien la réalisation d’un projet demandait d’investissement. C’est pour ça que quand un investissement est fait, il faut le respecter. »
Un investissement qui a conduit en octobre dernier à la réalisation d’une piste de bicross qui depuis ne désemplit pas. « Si la piste de bicross a beaucoup de succès, c’est parce que c’est leur projet » , confirme Nathalie Chenneviere. Pour les jeunes, l’affluence lors de l’inauguration était une récompense suffisante. « On s’est rendu compte que même dans une petite ville comme Aunay, on pouvait faire beaucoup de choses. On était vraiment fier de nous et c’est une forme de récompense de voir autant de gens utiliser la piste de bicross », confirme Amandine Leroux
Des projets concrets
Désormais il est donc venu le temps pour les deux maires de laisser leur place, et de transmettre l’expérience aux futurs élus du conseil jeunes. C’est
Transmettre l’envie
pourquoi lundi elles sont revenues au collège Charles Lemaître pour donner envie à d’autres jeunes de la commune de franchir le pas. Et à en croire les deux lycéennes, les retours sont plutôt positifs. « On devrait avoir plus de candidats que l’année dernière confirme Amandine. Plusieurs jeunes ont posé des questions très intéressantes. »
Réponse le 8 et 9 décembre prochains, jour où les jeunes d’Aunay auront rendez-vous aux urnes pour désigner le nouveau conseil des jeunes, dont la première mission sera de trouver un nouveau nom pour le conseil, histoire de coller à la commune nouvelle des Monts-d’Aunay.