Le Père Noël acquitté pour les « sévices » infligés à ses lutins
Le Père Noël a été acquitté jeudi par acclamation publique pour les « sévices graves » qu’il était accusé d’avoir infligés à ses lutins et ses rennes, au terme d’un procès hilarant de deux heures qui s’est tenu « devant la cour d’assises de Laponie » , réunie pour l’occasion dans la faculté de droit de Nantes (Loire-Atlantique).
La majorité des jurés s’était pourtant prononcée en faveur de la culpabilité du vieil homme, dont les rennes « aux sabots usés » étaient « remplis d’anabolisants » selon l’accusation.
« On nous le présente comme un Steve Jobs des cadeaux, qui n’aurait fait qu’ubériser la profession de lutin, mais ce n’est pas le cas » , avait tonné l’avocat général - un étudiant de la fac de droit, en réalité - qui avait requis vingt ans de réclusion criminelle et l’interdiction d’entrer en contact avec les enfants. « Ce soir, le Père Noël est vraiment une ordure : pour quelques cadeaux, on oublie nos valeurs, on oublie que derrière eux il y a de l’exploitation et de la souffrance. »
« Il faut un Père Noël éthique, un Père Noël moral… Un autre Père Noël est possible » , avait également plaidé Me Franck Boëzec, véritable avocat du barreau de Nantes, appelé à défendre les parties civiles avec deux étudiants en droit.
La Mère Noël, appelée à la barre de la cour d’assises, avait pris la défense de son mari et tancé ses accusateurs. « Ce ne sont que des frustrés des fêtes de Noël, des dérangés du bonheur » , avait-elle dit aux jurés. Elle avait expliqué l’absence de fiches de paie pour les lutins par le fait qu’ils sont « rémunérés en cadeaux » .
Me Loïc Cabioch, lui aussi véritable pénaliste du barreau de Nantes et également entouré de deux « confrères » étudiants (photo), avait plaidé l’acquittement de son client. Il l’a finalement obtenu « par décision exceptionnelle » de la cour d’assises de Laponie, a motivé sa présidente, suite aux acclamations des étudiants réunis dans l’amphithéâtre.