La Voix - Le Bocage

Deux Virois se dépassent pour le Téléthon

Pour cette 31e édition du Téléthon, Sébastien Delalande s’est lancé le défi de rester 30 heures dans l’eau. De son côté, Serge Cordon a parcouru 1500 km. Deux exploits hors du commun.

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Nombreuses sont les actions menées dans le cadre du Téléthon mais peu ressemblen­t à celle-ci. En effet, Sébastien Delalande, directeur du centre Aquavire, a réussi à rester 30 heures dans l’eau et à parcourir plus de 70 km, soit 1 420 allers-retours de 50 mètres. Une remarquabl­e performanc­e qui a suscité beaucoup d’admiration dans l’équipe Aquavire.

Quelques difficulté­s

Bien que l’homme ait trouvé la force de nager le crawl pendant 30 heures, il a tout de même dû faire face à quelques difficulté­s. « Les trois premières heures ont été très difficiles : mon corps ne se régulait pas et j’ai subi l’hypothermi­e puisque l’eau était 7 °C en dessous de la températur­e corporelle » , explique le nageur. Il avoue également qu’à un moment dans la nuit, entre 2 h et 5 h, cela était difficile : « J’ai eu une grosse baisse de moral, je n’aurais pas eu la force de continuer sans le soutien que l’on m’a apporté » , poursuit-il. Contraint

de ne pas manger pendant 30 h, le directeur du centre Aquavire reprenait des forces seulement grâce à une boisson isotonique toutes les dix minutes, devenue « ignoble à avaler lors des

dernières heures » , précise-til. À la sortie du bassin, Sébastien Delalande est victime de troubles de la vision, qu’il explique par le scintillem­ent du reflet de l’eau dans la piscine.

L’équipe du centre Aquavire avait établi un planning pour que le nageur ne se retrouve jamais seul. Ainsi, une dizaine de personnes se sont investies dans le défi, qu’elles soient membres de l’équipe Aquavire, profession­nel de santé ou proches du nageur.

De précieux soutiens

Sa fille de 11 ans, Sheyenne, a d’ailleurs plongé dans le bassin pour nager les quinze dernières minutes avec son père. Le recordman trouvait également sa force dans une photo qu’il a

laissée au bord du bassin pen

dant qu’il nageait : « C’est Yaël, une petite fille de ma famille décédée à 16 mois d’une myopathie. Elle nous a quittés le lendemain où j’avais passé 24 heures sous l’eau pour elle l’année dernière. Je voulais lui rendre hommage en allant encore plus loin dans la performanc­e » , explique-til avec émotion une fois sortie du bassin.

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