La Voix - Le Bocage

Quand Johnny prêtait sa voix à la crèche vivante

En 2012, Johnny Hallyday avait prêté sa voix à la dernière crèche vivante de Saint-Hilaire. Patrice Deniau se rappelle.

- Florian Hervieux

L’histoire retiendra que Johnny avait lu le texte de la dernière crèche vivante. C’était fin 2012 et le spectacle vivait sa dernière édition, dans la salle des fêtes de la ville. Le texte lu par l’idole des jeunes avait été enregistré en février de la même année.

« Au moment où il a accepté, j’avais couru après lui depuis quelques années » , se rappelle aujourd’hui Patrice Deniau, qui mettait en scène le spectacle. Alain Souchon, Pierre Arditi ou encore Alain Delon avaient déjà apporté, auparavant, leur tonalité à cette crèche. « Avoir des artistes de cette envergure pour la lecture des textes, ça facilite ensuite la communicat­ion autour du spectacle » .

« Laëticia aurait dit ok »

Après divers contacts avec ses attachés de presse, Patrice Deniau obtient l’accord pour faire participer Johnny Hallyday. « C’est Laeticia qui aurait dit OK » , pense le metteur en scène de l’époque. « Pour les artistes, comme Johnny, la démarche était d’aider des gens qui font vivre leurs communes, de donner un coup de main à des bénévoles » .

Dans un studio de la station de radio Europe 1, Patrice Deniau et Johnny Hallyday se sont ainsi retrouvés pour une heure d’enregistre­ment. « À l’époque, il ne répondait pas aux questions des journalist­es, alors quand tous les Parisiens de la station ont vu arriver Johnny dans le studio, ils étaient étonnés ! »

Opéré de la cataracte peu de temps avant, Johnny doit lire en gros caractère. Sa voix est enrouée. « La lecture des phrases n’était pas toujours très simple. À un moment, il s’est mis à chanter en studio pour éclaircir sa voix. Il avait un tel coffre. C’était impression­nant. » Une interventi­on qui fera dire plus tard à Patrice Deniau, qui guidait Johnny lors de cette lecture, qu’il avait « entre les mains une Ferrari conduite au ralenti. J’ai compris à ce moment que je le sous-employais » .

« Que dieu me pardonne »

Johnny, avant de s’éclipser, signe le document de travail d’une phrase : « Que dieu me pardonne » . Comme pour s’excuser de sa prestation du jour. Le public, lui, a pardonné puisque 10 000 spectateur­s avaient assisté au spectacle.

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