Le parcours d’un ancien combattant virois
Vire.
Vendredi 8 décembre, en mairie, le Virois Claude Poupion a présenté son livre « Un train pas comme les autres, mémoires et histoires de mon service militaire », en présence du maire, Marc Andreu Sabater ; des élus et des anciens combattants.
« Ce sont mes enfants qui m’ont encouragé à écrire mes mémoires sur mon vécu en Algérie, en tant qu’appelé du contingent » , explique Claude Poupion. « Il fallait donc répondre à leurs multiples questions en racontant le parcours d’un jeune soldat durant cette période. »
Aujourd’hui âgé de 77 ans, Claude Poupion, ancien magasinier, se souvient qu’il est monté dans le Paris-Granville, le 5 mai 1960, pour gagner Paris en partant de la gare de Vire. «À l’époque le voyage durait 7h!» rappelle- t- il. Puis, le 1er septembre 1960, il rejoint le 151e régiment du train à Montlhéry, pour sa 1re affectation. Il relate alors sa vie de conscrit. Et le départ « tant redouté » , le 18 novembre 1961, pour Marseille. Il poursuit son récit avec la traversée de la Méditerranée et l’arrivée à Alger la blanche, « qui émerge de la brume » , souligne-t-il dans son livre. « C’est si beau ici, pourquoi vient-on y faire la guerre ? » interroge-t-il.
L’auteur détaille alors la vie d’un soldat en guerre dans l’Algérois. La période des missions dangereuses. Mais aussi, un accident grave qui entraîne son hospitalisation. Et là, il découvre toute l’horreur de la guerre, notamment les blessures terribles reçues par les soldats… Il quitte l’Algérie, le 27 septembre 1962, muni d’un certificat de bonne conduite.
« On ressent une douleur, toujours présente, chez Claude » , indique Marc Andreu Sabater. « Le sentiment d’avoir servi de chair à canon. Et, aussi, qu’à l’époque, toutes les vérités n’aient pas été dites. »
Claude Poupion estime, quant à lui, que l’Histoire doit être enseignée à l’école, pour ne pas répéter les mêmes erreurs, pour offrir un monde meilleur à nos enfants et petits-enfants. « Je crois en un futur harmonieux » , conclut-il.