Et si vous partagiez éCONOMIE. un bureau avec des inconnus ?

Le dirigeant, Yannis Lemetayer, entend diversifier les activités de l’entreprise familiale. Depuis quelques jours, les locaux de Lemetayer couverture offrent un espace de coworking, un lieu de travail partagé encourageant l’échange et l’ouverture.

La Graverie.

Un ordinateur, une connexion Internet et même des collègues avec qui boire un café, pour les jeunes entrepreneurs ou les étudiants, l’endroit offre beaucoup d’avantages.

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Depuis quelques jours, le dirigeant de l’entreprise Lemetayer couverture, spécialisée dans la couverture zinguerie, l’isolation, l’étanchéité, le bardage et la pose de fenêtres de toit, propose un espace de coworking. « Je me suis dit, on a des ordinateurs autant profiter de ce matériel qui n’a pas de valeur marchande pour diversifier nos activités et ne plus travailler seul » , raconte Yannis Lemetayer enthousiasme. À la tête de l’entreprise créée il y a 33 ans par ses parents depuis 2014, le quadragénaire a vu ces locaux bien plus animés qu’aujourd’hui. « On a été jusqu’à quatre dans les bureaux et 12 sur le terrain. » C’était entre 2002 et 2012.

« Entre deux, il y a eu la crise des subprimes et les affaires sont moins fleurissantes. » Jusqu’alors, il occupait seul les locaux de 50 m² tandis que ces quatre salariés étaient sur le terrain. « J’assure les devis, la comptabilité… Le travail revient vraiment bien mais les prix ne remontent pas et la concurrence est très forte. Il faut faire avec et trouver d’autres moyens de gagner de l’argent. »

Les services d’une entreprise

Lassé de cette solitude et en recherche constante de nouvelles activités, Yannis Lemetayer s’est inspiré de ce qui se fait dans les grandes villes en créant son espace de coworking. « Cela fonctionne sur la confiance ; les gens pourront accéder aux locaux grâce à un code. » La location se fait à la demi-journée ou à la journée. « C’est ce qui différencie le coworking du travail au sein d’un centre d’affaires qui a un côté plus pérenne. » Mais si vous souhaitez y travailler ré- gulièrement, Yannis Lemetayer n’est pas contre non plus.

Pour le coût de la location, le travailleur s’offre les services d’une vraie entreprise avec accès Internet, bureau, ordinateur, imprimante, papier et même stylos et enveloppes. « Vous avez aussi accès à la bibliothèque DTU, spécifique au bâtiment, et à la bibliothèque dédiée au droit social et fiscal. »

Et quand vient l’heure de la pause, un espace détente est situé juste derrière la salle de réunion. « Ce sera l’occasion de partager ses expériences. Cela ne sert à rien de rester dans son coin », insiste le Virois. « J’ai grandi à La Graverie, c’est aussi un bon moyen de montrer qu’il n’y a pas qu’à Paris, à Rennes ou à Caen que l’on peut faire des choses. »