DE LA VIRE AU NOIREAU.
Si la communauté de communes de la Vire au Noireau a accouché dans la douleur le 1er janvier 2017, elle prendra véritablement son envol cette année en se dotant de nouvelles compétences.
« Il y a un an, nous étions dans cette même salle, nous terminions notre 1er conseil communautaire, il était alors… 6 h du matin ! » , rappelle le président Marc Andreu Sabater. Il s’agissait d’installer la gouvernance de la communauté de communes, par fusion des communautés de communes Intercom séverine et du Pays de Condé et de la Druance, étendue à trois communes nouvelles : Vire-Normandie, Souleuvre-enBocage et Valdallière.
Depuis lors, de l’eau a coulé sous les ponts, ainsi qu’un nombre incalculable de réunions. « C’est pourquoi, il est important de regarder dans le rétroviseur pour mesurer le chemin parcouru. » Certains dossiers ont d’ailleurs fait l’objet d’âpres débats. « Le rapport de la commission locale d’évaluation des charges transférées (Clect) a été approuvé dans la douleur. » La cause ? « Nous sommes là au coeur des relations entre la communauté de communes et les communes concernant les transferts de charges et les attributions de compensation. C’est très sensible… »
Avancer en dépit des aléas
« Créer une communauté de communes n’est donc pas un long fleuve tranquille » , reconnaît Marc Andreu Sabater. Qui estime que la confiance ne se décrète pas spontanément. Chaque territoire, donc chaque élu, arrivant avec son histoire, ses craintes et ses suspicions. « C’est le travail collectif qui nous aidera à porter un projet commun pour notre territoire. Et toutes ces vicissitudes ne nous empêchent pas d’avancer. C’est le plus important. »
Développement économique
Pendant ce temps-là, l’exercice de la compétence développement économique s’est poursuivi : la plus importante aux yeux du président. « Notre rôle est bien d’accompagner, en partenariat avec les autres collectivités et l’État, les entreprises dans leurs projets de développement. Lesquels sont source d’emplois pour les familles qui habitent nos territoires et qui font vivre les commerces ! »
Prises de compétence
Après une année de structuration et d’organisation de la collectivité, la communauté de communes va progressivement s’orienter vers un plein exercice de ses compétences. La preuve, justement, avec la prise de compétence de la gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations (Gemapi) « C’est d’actualité, avec les intempéries actuelles ! » s’exclame Marc Andreu Sabater. Une étude sur le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux potables va aussi être lancée, « dans la perspective d’une prise de compétence au 1er janvier 2020 » . Une autre étude va voir le jour en relation avec la prise de compétence office de tourisme intercommunal, « pour tenter d’accueillir des touristes face à une concurrence très sévère, qui a bien d’autres atouts que nous » .
Le lancement de la tranche 2 de la viabilisation de la zone Pipa à Vire est aussi au programme. « On est à plus de 4 millions d’euros d’investissement sur cette zone d’activité. » Autre chantier : la requalification de la zone économique du Maupas, avec les projets de développement d’Intermarché. D’autre part, sur la commune de Nouesde-Sienne, un projet de création d’un atelier relais est en cours. « Un certain nombre des 113 artisans implantés sur le territoire a des projets. Il faut être en capacité d’y répondre. »
Enfin, un schéma directeur du développement économique va être lancé « pour une réflexion générale sur ce que sera le développement économique dans les années qui viennent… »