La Voix - Le Bocage

Le vendredi, on tricote et on papote

Cela ne fait que quelques semaines, mais déjà elles sont devenues de vraies copines. Un atelier tricot a vu le jour à la bibliothèq­ue du Bény-Bocage. Un vendredi sur deux, aiguilles à la main, les amatrices échange autour d’un thé.

- Audrey Chevallier

Le Bény-Bocage.

« J’ai ramené de la tisane de Noël, vous en voulez ? » On se croirait presque chez une amie, petits biscuits compris. Un vendredi sur deux, un petit groupe de femmes se forme à la Bibli de Bény. Là, dans ces nouveaux locaux chaleureux, vient de naître un atelier tricot.

Sortir de la lecture

« On avait envie de créer un petit truc sympa, de proposer quelque chose de nouveau pour faire venir du monde » , se souviennen­t les bénévoles qui entendaien­t sortir un peu de la lecture. L’idée était au bout de leurs doigts.

« Désolée, je suis un peu en retard. Je sors du boulot. » Les autres gloussent. Car ici, si le rendez-vous est fixé à 14 h 30, personne ne regarde vraiment sa montre. « On est libre, on vient quand on veut, on part quand on veut. Il n’y a même pas d’inscriptio­n, c’est ouvert à tout le monde ! » explique Yveline Marcelin. Elles devraient se quitter vers 16 h 30.

Inutile d’être un as

On parle de tout de rien ; des soucis à La Poste, des futurs petits-enfants ; de la vie. Du tricot aussi. « C’est un rendezvous sympa. On regarde ce que font les autres, on s’entraide » , note Gladys Delahaye. « On pique les belles idées parfois, ce n’est pas interdit. »

Point mousse, jersey, point de riz ou fausses cotes anglaises… inutile d’être un as pour rejoindre le petit groupe. Dans son petit sac, Yveline Marcelin, maman de trois grands enfants, a de quoi initier les novices. « Je peux leur prêter des aiguilles et un reste de pelote de laine pour qu’ils essaient, qu’ils voient si ça leur plaît avant d’investir dans du matériel. » Elle, c’est la pro de l’équipe. Dès que ça coince, elle dépanne. Adieu le moment de solitude au moment de changer de pelote ! Ce n’est pas Catherine Da Rocha qui s’en plaindra. Elle commence à peine des housses de coussins bordeaux et marron mais les débuts sont hésitants. « Il faudrait que je compte, non ? » demande-t-elle. « Ne t’inquiète pas, tu es loin des 50 points ! » s’amuse Yveline Marcelin, le compas dans l’oeil. « Avant, je faisais une heure de transport, matin et soir. J’en ai fait des kilomètres. » Des kilomètres qui se sont transformé­s en pulls, en bonnets et même… en manteaux !

Du sur-mesure

Dominique Margueritt­e, elle, avance doucement mais sûrement. Son snood en dégradé de bleu prend forme. Après, elle se lancera dans la création de vêtements pour son futur petit-enfant. Après avoir tricoté une écharpe pour sa fille, Gladys Delahaye pense déjà à l’été et se prépare un joli gilet. « Sur le modèle, le décolleté dans le dos était très profond. Je vais faire quelques rangs de plus. » C’est aussi ça, l’avantage de faire soi-même.

Elle aussi a appris à tricoter toute jeune, « aux cours de couture, au collège » ou après de sa mère. À la naissance de ses enfants, elle a créé pulls, écharpes et autres gilets. « J’ai arrêté quand je suis partie travailler… »

Pas mal d’idées

Pour pallier les pannes d’inspiratio­n, la Bibli’ s’est abonnée à Tricot mag. « Sur Internet, il y a de quoi faire aussi ! » Fraîchemen­t crée, le petit groupe a déjà pas mal d’idées. « Je regardais avant de venir. On pourrait participer au Happy blue day. On tricoterai­t des coeurs au profit d’une associatio­n pour les enfants autistes. » « Et pourquoi pas faire de petites pieuvres pour les petits pré- maturés ? » renchérit sa voisine.

« C’est vrai qu’on pourrait faire quelque chose pour la bonne cause. »

En attendant, point par point, elles refont tranquille­ment le monde, ravies de voir que leur passe-temps revient à la mode. « Ce n’est pas une question d’argent mais plus de sentiment. Ça occupe et cela permet de faire quelque chose d’utile » , notent-elles en choeur. De gâter les siens aussi. Maris, enfants, petits-enfants, gendres et amies s’en trouvent rhabillés pour l’hiver.

Atelier tricot, un vendredi sur deux dès 14 h 30. Prochaine séance : vendredi 26 janvier, à la Bibli’ de Bény, place de la Mairie au Bény-Bocage. Bibliothèq­ue ouverte le lundi, de 10 h à 12 h ; le mercredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h ; le jeudi de 10 h à 18 h ; le vendredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h et le samedi de 10 h à 13 h. Fermeture le mardi sauf animation Bébés lecteurs. Blog : labiblideb­eny.blogspot.com ; mail : biblio.beny@orange.fr ; tél. 02 31 66 94 64.

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Un atelier tricot vient d’être créé au Bény-Bocage. Il compte déjà une dizaine d’adeptes.

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