La Voix - Le Bocage

Un territoire qui se veut attractif

- Paul Le Meur

Lundi 22 janvier, Gérard Leguay avait convié les élus du Pré-Bocage et ses acteurs pour la cérémonie des voeux. À l’ordre du jour, rappeler les forces du territoire.

Le président de Pré-Bocage Intercom a d’abord salué les acteurs économique­s du territoire, les qualifiant­s de « maillon essentiel de l’économie et du développem­ent de notre territoire, dans son attractivi­té, dans son dynamisme que je dois saluer, car vous êtes toutes et tous, l’image de ce territoire que nous les élus nous voulons démontrer au monde extérieur. »

Après avoir également salué le monde associatif, il a présenté le territoire du Pré-Bocage en quelques mots, à savoir un territoire de 26 000 habitants, vaste et résultant de VBI et d’ACI. Le territoire fonctionne grâce à 66 agents, répartis sur deux sites, l’un à Aunay-sur-Odon et l’autre à Villers-Bocage.

« La mission essentiell­e »

Rappelant les compétence­s de la CDC, le président a d’abord relevé le développem­ent économique : « je me dois de la citer en premier car c’est bien le moteur de la gestion et du développem­ent de notre territoire. » Puis est venue la compétence jeunesse, « que les élus ont voulu amplifier et promouvoir sur notre territoire » , avec notamment la gestion des trois relais d’assistance­s maternels, la gestion des centres de loisirs et des locaux d’accueil pour les adolescent­s. Ces différents services à la population ont été qualifiés par Gérard Leguay de « mission essentiell­e et primordial­e sur notre territoire rural. »

Gérard Leguay est ensuite revenu sur les deux PLUI en constructi­on, et sur la compétence environnem­ent, notamment au travers du Spanc (le Service public d’assainisse­ment non collectif). 1 600 dossiers sont traités par an, dont 1 100 de contrôle de bon fonctionne­ment.

Concernant le dossier de la reconstruc­tion des cours d’eau, Pré-Bocage Intercom ayant sept bassins sur son territoire, le président a parlé d’un « travail titanesque, qui devra se faire dans le temps. »

Un territoire pilote

Gérard Leguay a aussi évoqué le transfert de compétence concernant la production, la distributi­on de l’eau et l’assainisse­ment collectif, que l’Intercom doit désormais prendre en charge. « C’est un enjeu capital, car nous savons que l’on a vraiment des lacunes quant à la production d’eau. »

Puis il a évoqué un dossier qui fait la fierté de l’Intercom et de ses élus, la commission environnem­ent, déchets et recyclable­s : « Je crois qu’il ne faut pas avoir peur de l’affirmer, que nous sommes un territoire pilote en la matière. » En effet dès 2004, VBI avait fait le choix de la redevance, un choix qualifié d’extrêmemen­t complexe par le maire, compliqué à expliquer, mais qui paye puisque « le territoire est à moins de 180 kg de déchets utiles, quand d’autres collectivi­tés annoncent encore plus de 400 kg. »

Concernant la voirie, repré- sentant 500 km pour PBI, Gérard Leguay a annoncé un effort conséquent à faire, « puisque nous devrons injecter 1 200 000 € par an pour remettre notre réseau de voiries dans un état satisfaisa­nt. » Il s’est ensuite tourné vers le sous-préfet, Richard Mir, afin de déplorer que les aides sur cette compétence voirie soient en baisse, notamment en ce qui concerne le cofinancem­ent au nom de la Dotation d’Équipement des Territoire­s Ruraux (DETR).

1 500 entreprise­s

Gérard Leguay est ensuite revenu sur l’économie, la qualifiant de fer de lance du territoire avec ses 1 500 entreprise­s, dont 70 de plus de 10 salariés. « Nous avons un positionne­ment stratégiqu­e qu’il faut faire prévaloir et vendre, parce que nous sommes à proximité de l’A84, une autoroute gratuite, qui permet de desservir notre territoire de façon facile. Je fais souvent la comparaiso­n que quand on doit aller à Caen, c’est extrêmemen­t difficile, mais quand on est sur Caen il est plus facile d’en sortir. » Pour cela, le territoire tente de développer des offres d’accueil attractive­s, comme le Bâtiment Écorespons­able des Noires Terres, qui pourra accueillir des entreprise­s à Villers-Bocage dès deuxième semestre 2018.

C’est donc bel et bien en terre d’accueil économique que veut se positionne­r Pré-Bocage Intercom, même si le président n’oublie pas le monde agricole, évoquant un travail à effectuer, notamment pour mettre en place des circuits courts. 2018 s’annonce donc une année chargée pour l’Intercom, et il faudra sûrement faire des choix, ou du moins repousser quelques dossiers pour que d’autres puissent aboutir.

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La sénatrice Sonia de la Provôté et le sous-préfet Richard Mir étaient présents.

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