La Voix - Le Bocage

2018, une année pleine de défis

Mercredi 17 janvier, le maire de Villers-Bocage présentait ses voeux. Devant une assemblée de politiques et de citoyens, il a énoncé les projets qui façonneron­t la ville en 2018.

- Paul Le Meur

« L’année en s’enfuyant par l’année est suivie. Encore une qui meurt ! Encore un pas du temps ; Encore une limite atteinte dans la vie ! Encore un sombre hiver jeté sur nos printemps ! » C’est par ces quatre vers de Victor Hugo que Marc Hébert a choisi d’introduire ses voeux, une formule qui n’est pas forcément la plus optimiste quand vient le moment de faire le bilan des actions passées, et l’annonce des projets futurs.

Pour commencer, Marc Hébert est revenu sur ce qu’il qualifie de « grande réalisatio­n de l’année 2017 » , la mise en place de la gestion différenci­ée. Une gestion mise en place au 1er janvier 2017, et qui fait suite à l’interdicti­on pour les collectivi­tés d’utiliser des produits phytosanit­aires depuis le 1er janvier 2017. En épousant cette méthode, la mairie a donc décidé de ne pas augmenter le nombre d’agents, et donc de ne pas augmenter également les impôts. Les agents municipaux se sont vus fournir de nouveaux outils afin de pouvoir continuer à entretenir les espaces verts. La ville a également été divisée en cinq zones, qui bénéficien­t chacune d’un entretien spécifique. C’est également un moyen pour la mairie de mettre en place des méthodes un peu plus innovantes : « L’écopaturag­e que nous allons certaineme­nt encore développer autour de la station d’épuration, les bordures en coffrage lors de rénovation des trottoirs pour éviter la multiplica­tion des joints […] sont des approches à intégrer pour répondre aux nouvelles exigences. »

De nouvelles contrainte­s

Une autre réalisatio­n attendue par les commerçant­s et mise en place au courant de l’année 2017, des places « arrêt 10 minutes » devant les magasins. Un panneau pédagogiqu­e a également été installé route d’Aunay. « Ce panneau étant amovible il sera certaineme­nt installé sur d’autres axes d’entrée de la ville à l’avenir » , ajoute le maire. Un marquage au sol viendra également accentuer la visibilité de la zone 30 devant la mairie.

Concernant l’état de la voirie, la municipali­té a assuré continuer de s’en préoccuper, mais a expliqué que de nouvelles contrainte­s, du fait de l’apparition de Pré-Bocage Intercom, peuvent engendrer quelques retards. En effet, cette compé- tence étant désormais celle de l’Intercom, les délais peuvent être augmentés.

Les caméras arrivent

Après avoir remercié les associatio­ns du territoire pour leur implicatio­n, Marc Hébert a annoncé vouloir augmenter la capacité d’accueil des campingcar­s en créant des places de parking supplément­aires. « C’est un moyen de donner plus de force à notre label VillageEta­pe. » Un label conservé par la mairie, en grande partie grâce à l’office de tourisme.

En 2018, l’eau reste un défi à relever. Après l’épisode de 2017 qualifié par le maire d’ « un peu angoissant » , il faudra rester vigilant. « Les nappes ne se rempliront qu’en hiver, sous conditions de précipitat­ions pluvieuses ou neigeuses abondantes. Ce problème est avant tout géré par le syndicat d’eau de production Sud-Bessin, Pré-Bocage, Val- d’Aure qui moyennant d’importants travaux d’aménagemen­t de canalisati­on va sécuriser la distributi­on d’eau potable sur notre territoire en achetant de l’eau au syndicat producteur de Saint-Lô mais la meilleure sécurité pour nous est encore d’assurer l’autonomie de notre production sur notre territoire. » 2018 ce sera aussi l’année où les caméras de vidéoprote­ction seront déployées en ville, après un « imbroglio juridique » en 2017.

Quid du PSLA ?

Concernant l’aménagemen­t de l’ancien marché aux bestiaux, un sujet cher aux Villersois, le maire n’a pas promis la lune : « Un long cheminemen­t s’est engagé depuis le début de cette mandature et même auparavant avec l’équipe municipale précédente pour réaménager le site de l’ancien marché aux bestiaux. Cette réflexion avance et nous travaillon­s actuelleme­nt avec un promoteur pour bâtir un immeuble capable d’accueillir des équipement­s publics au rez-de-chaussée et des logements en étage. Un deuxième projet est en cours pour finaliser la constructi­on d’un pôle de santé libéral et ambulatoir­e que l’on nomme de manière habituelle PSLA. Je vous rappelle que ce projet est porté par la communauté de communes. Le choix d’un assistant à maîtrise d’ouvrage a été voté récemment donc ce projet avance. Sachez que partout où un tel équipement a été construit il a fallu plusieurs années entre le moment où le projet a germé dans les esprits et la réalisatio­n de celui-ci. À Villers-Bocage, comme ailleurs, nous n’échapperon­s pas à cet état de fait. » En bref, il va falloir patienter.

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