SOCIAL. L’Etape, alternative à la prison
L’Etape ne cesse de nous surprendre. Outre ses misisons d’aide à la recherche d’emploi et à la mobilité, l’association favorise la réinsertion des personnes condamnées à des travaux d’intérêt général en leur permettant de purger leur peine.
L’association L’Etape reçoit régulièremment des « tigistes » , des personnes condamnées à des travaux d’intérêt général (TIG) : « Ces personnes viennent purger leur peine chez nous, ils restent généralement entre un à deux mois » , explique Jean-Yves Patry, directeur de l’Etape. « Ce sont des gens motivés qui nous ont beaucoup aidés et qui ont été très impliqués » , ajoute-t-il.
C’est le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP) qui gère ces mesures confiées par les juges de l’application des peines (JAP) en milieu ouvert.
« Il ne faut pas hésiter »
L’Etape a reçu son dernier agrément au printemps dernier, valable pour cinq ans. Par groupe de quatre ou cinq, et sous l’encadrement d’un tuteur, les « tigistes » , condamnés à des peines allant génaralement de 105 à 140h de travaux d’intérêt général, viennent prêter main forte à l’association pour différentes tâches : « Ca peut être des petits aménagements, des petits travaux de peinture, de rénovation, des travaux adminsitratifs, du rangement, de l’archivage, des recherches sur internet, ça varie » , explique le directeur de l’Etape. Et avec le déménagement de l’association en début de mois (plus d’informations à lire en page 14), ce renfort n’a pas été du superflus ! « Certains ont aidé presque trois emaines pour le déménagement, d’autres ont aidé aux travaux d’aménagement. Ca nous a sauvé la mise et ça nous a permit de faire avancer ce projet à caractère social, culturel et artistique. Ces personnes se sont investies et ont été motivées par le boulot. Nous sommes trop peu nombreux à les accueillir, il ne faut pas hésiter» , ajoute Jean-Yves Patry qui avoue ne pas aborder avec les « tigistes » les raisons de leur présence ici.
S’il n’existe pas vraiment de profil « type » , l’Etape accueille toutefois principalement des hommes d’entre 30 et 45 ans, de Vire ou des alentours proches.
Ce passage à l’Etape a permit et permet encore aux « tigistes » de rebondir à l’instar de
Rebondir
cet homme que Jean-Yves Patry a fini par embaucher après qu’il ait purgé sa peine. Un premier pas vers la réinsertion professionnelle et surtout sociale.