La Voix - Le Bocage

JEUX OLYMPIQUES. De l’or pour Anaïs Bescond

- Christophe­r Lebranchu Prochain défi pour Anaïs Bescond, le relais féminin jeudi 22 février dès 12 h 15.

Quelques jours seulement après avoir décroché le bronze en 10 km poursuite et être montée sur son premier podium olympique, Anaïs Bescond remet ça. Et avec la manière.

Ce mardi 20 février, cette fois-ci en relais mixte du biathlon, la native d’Aunay-sur-Audon enfile autour de son cou la plus belle des médailles, l’or. Accompagné­e des quatre autres biathlètes français, Marie Dorin Habert, Simon Desthieux et le génial Martin Fourcade, notre préférée de ces JO d’hiver de Pyeongchan­g a joué avec nos nerfs et réalisé des montagnes russes avec le suspense.

Anaïs Bescond s’élance en deuxième position, après avoir reçu le témoin de Marie Dorin Habert, dans les meilleures conditions possible, 3e derrière l’Italie et l’Allemagne. Pour « Nanas » comme on la surnomme, c’est plus dur. Elle commence fort son relais comblant même son retard sur les deux leaders. Ensuite, ça se corse. La Française de 30 ans souffre au tir debout et laisse ses rivales prendre les devants. Elle passe le flambeau à Simon Desthieux en 4e position. « Je ne comprenais pas ce qui se passait. Les jambes se sont mises à trembler. Les trois balles de pioche (au tir debout), il ne fallait pas les rater. On sait que l’anneau de pénalité est juste là, à 50 mètres et il te crie : « Ne viens pas, ne viens pas ». J’avais mes démons, mes coéquipier­s der- rière moi et vraiment peur. Ma réussite du jour, ça a été de réussir à piocher mes trois balles et de repartir », confie-t-elle après la course à nos confrères de L’Équipe. La suite n’est qu’une question de talents. Simon Desthieux recolle à l’Allemand et à l’Italien. Avant l’entrée en lice fracassant­e de Martin Fourcade qui assomme la concurrenc­e. Supersoniq­ue, il s’avère redoutable sur ses skis et impitoyabl­e au tir. Il passe la ligne d’arrivée en tête devant la Norvège et l’Italie. Les tricolores savourent. Et offrent une 5e médaille à la délégation française. De quoi rendre déjà inoubliabl­e ces Jeux d’hiver sud-coréens.

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