La Voix - Le Bocage

Elle a besoin d’aide pour reconstrui­re sa vie

C’est un véritable appel à l’aide que lance aujourd’hui Angélique Besnard qui explique avoir été victime de de harcèlemen­t moral et psychologi­que. » « violences conjugales,

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Angélique Besnard et son fils Killian, âgé de 10 ans, ont trouvé refuge dans un logement, grâce à l’associatio­n L’Étape. Killian est atteint du syndrome de Bruton (ou agammaglob­ulinémie) : souffrant d’un déficit en immunoglob­uline, il ne possède aucune défense immunitair­e. « C’est pourquoi je recherche un petit meublé proche de l’hôpital » , explique sa maman qui lui administre, chaque semaine, des injections sous-cutanée. « C’est pour mon petit garçon que je fais tout ça, que je me bats. C’est l’instinct qui parle. »

Une première plainte

Originaire du Nord-Pas-deCalais, Angélique a vécu 15 ans avec son ex-compagnon, le papa de Killian. En 2012, elle dépose une première plainte : « Il a pris

à la gorge un de mes fils » , explique Angélique, également mère de trois autres enfants ( âgés aujourd’hui de 21, 24 et 26 ans) mais qu’elle ne voit plus depuis plusieurs années. Un éloignemen­t qui l’a fait souffrir :

« Ils ne veulent plus me voir» ,

lance- t- elle en sanglots. « Ils doivent m’en vouloir d’être restée avec cet homme mais ils ne voient pas toutes les choses que j’ai faites pour les protéger » , poursuit-elle. « Des remarques tout le temps »

« Après 2012, ça s’est détérioré : il me faisait des remarques tout le temps, il me disait que je n’étais bonne à rien, une moins que rien, que je n’étais pas une bonne mère. À la moindre chose que je disais de travers, si ça n’allait pas dans son sens, il se mettait dans des états pas possibles ! Il m’insultait de tous les noms. Mais il y a des moments où ça se passait bien. Je n’ai pas réussi à me défaire de cet homme, il me disait qu’il allait changer, que ça allait aller mieux » , souligne Angélique qui évoque également des « coups de poing dans la mâchoire » et « une fracture du coccyx. » « En 2014 il a commencé à péter un câble, avec l’alcool » , explique Angélique.

« Il m’a abusé »

En 2014, Angélique crée son entreprise de phyto énergéti

cienne mais « j’ai été obligée de l’arrêter en 2016 à cause de ses problèmes de surendette­ment. » En 2016, la famille arrive à Saint-Denis-Maisoncell­es (Souleuvre-en-Bocage). En août 2017, elle porte plainte pour « harcèlemen­t moral et psychologi­que » et part du domicile familial. Elle trouve alors refuge en

Corrèze, avec Killian, chez sa famille mais tout ne se passe pas comme prévu et elle est contrainte de quitter les lieux quelques jours après son arrivée. Elle trouve un studio qu’elle

doit louer un an. « Mais en décembre, le petit a dû se faire hospitalis­er pour une infection urinaire. À notre retour à l’appartemen­t, la propriétai­re m’a fait signer une lettre sur laquelle il était écrit que j’acceptais de quitter les lieux. Je suis remontée ici. J’ai été obligée de demander de l’aide au papa de Killian, je lui ai dit que son petit garçon était gravement malade. Je n’avais pas le choix. Je devais prendre rendez- vous pour Killian chez une généticien­ne à Caen. Il est venu me chercher le 13 janvier. Il m’a abusé sexuelleme­nt. J’ai été portée plainte le 30 janvier et on m’a fait un examen médico-légal. On m’a fait un certificat médical. Puis je suis partie dans un foyer [N.D.L.R. : un centre d’hébergemen­t et de réinsertio­n sociale] pendant 10 jours avec mon fils. » Un appel au secours Aujourd’hui, Angélique se sent seule et désemparée : « Toute ma famille m’a tourné le dos. Ils ont peur de mon ancien compagnon. Killian ne voit plus ses frères. Je n’ai pas d’amis. J’ai besoin d’aide, de soutien, même juste moral. Je suis à bout. Je n’ai plus d’habits, Killian n’a plus ses jouets. Il pleure son chat et ses jouets. J’ai tout perdu. Tout est resté à la maison à Saint-Denis-Maisoncell­es. Ma vie c’est deux valises ! » , explose Angélique qui recherche actuelleme­nt un petit appartemen­t meublé sur Vire, proche de l’hôpital pour Killian. Elle veut bien également des habits pour elle (taille 36) ainsi que pour Killian. « C’est un stress intense tout le temps. Vivre dans ces situations-là, ce n’est pas normal ! »

Laura Baudier ■ Vous pouvez lui écrire : Mme Besnard Angélique. Circonscri­ption d’action sociale de Vire-Normandie, place du Château, 14 500 Vire-Normandie. Tél. : 07 78 51 99 25.

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