La garantie d’emprunt fait débat
Le 5 juillet, le conseil municipal de Brionne s’est prononcé sur le réaménagement de la dette d’Eure Habitat, qui a renégocié ses lignes de prêt avec la Caisse des dépôts et consignations. Des emprunts qui sont garantis par les communes françaises qui bénéficient de logements du bailleur social sur leur territoire. Pour Brionne, une ville de 4 500 habitants, la garantie s’élève à 1 890 000 €. « Si Eure Habitat travaille à réaménager sa dette, c’est pour dégager des marges de manoeuvre pour réhabiliter le parc existant, explique Richard Piccardi, directeur de la maîtrise d’ouvrage. C’est l’objectif de l’équipe dirigeante sous l’égide du Conseil départemental. » « Nous, ce que l’on veut, c’est qu’Eure Habitat puisse faire des travaux, signale Valéry Beuriot. Pour cela, il faut que ce bailleur retrouve une situation financière meilleure. » « Nous n’avons jamais payé un centime au titre de la garantie depuis 1966, depuis qu’il y a des logements publics à Brionne » , ajoute-t-il. Avant de convenir qu’Eure Habitat était « dans la panade » et « dans l’incapacité de donner une date à dix ans pour faire des travaux » . Martine Goetheyn et Alain Boudon se sont prononcés en défaveur cette garantie. « Voter contre, c’est aller à l’encontre de l’amélioration de l’habitat » , tacle maire. « Non, pas du tout. Nous votons contre, car nous sommes contre la mauvaise gestion d’Eure Habitat » , rétorque l’élue d’opposition.