Le Courrier de l'Eure

Moins de gaspillage mais du chemin encore à faire…

La commune s’est engagée, auprès du Sdomode, à limiter le gaspillage alimentair­e dans le restaurant scolaire de l’école élémentair­e. Une réunion-bilan s’est tenue fin juin.

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Lutter contre le gaspillage alimentair­e, c’est l’occasion de fédérer tous les acteurs d’une structure autour d’un projet commun. Ce fut le cas cette année à La Saussaye. Le Sdomode (syndicat de traitement des déchets ménagers de l’ouest de l’Eure) en partenaria­t avec la municipali­té et sa référente Isabelle Stievenard, 1re adjointe, des enseignant­s de l’école élémentair­e, des parents d’élèves, le traiteur La Normande, représenté par sa diététicie­nne Charlotte Lecouffe, le personnel communal en poste au restaurant scolaire, et une animatrice TAP : tous ont joint leurs efforts pour réduire le gaspillage à la cantine.

Deux pesées des déchets

Sur une semaine en janvier, puis une en juin, les déchets du restaurant scolaire ont été pesés et répartis en plusieurs catégories. D’abord, le retour des assiettes, c’est- à- dire ce qui a été pris par les enfants au self-service et non consommé, a été réparti en quatre seaux : entrée, viande, légumes et fromage dessert, les noyaux, pots et emballages allant dans la poubelle d’ordures ménagères. La nourriture non prise par les enfants a été pesée à part. « En retour assiettes, a expliqué Isabelle Stievenard, nous étions à 38 g/enfant en janvier et nous sommes passés à 34 g en juin. »

Vers l’équilibre alimentair­e

Pour arriver à cette sensible améliorati­on, un gros travail a été fait dans les classes avec les enseignant­es et l’interventi­on de la diététicie­nne, ainsi que dans les TAP avec un atelier « être écocitoyen, mieux consommer ». Début mai, Charlotte Lecouffe a expliqué dans chaque classe le rôle important de chaque élément de la pyramide alimentair­e. Ce n’était pas des notions totalement inconnues des enfants puisque ceux qui fréquentai­ent les TAP avaient déjà travaillé là- dessus avec Christine Durand au travers d’activités ludiques : coloriage de la pyramide alimentair­e, découpage d’aliments non transformé­s dans des revues et collage sur la pyramide, élaboratio­n d’un menu « coup de coeur », puis autocritiq­ue et conception d’un menu équilibré.

Un gros travail avec les plus jeunes

Alors que les CM mangent plutôt bien et gaspillent peu, il a été remarqué que les plus jeunes avaient des plateaux sans verre, ou sans aucun fruit ou légume. Lors des deux semaines de pesées, chaque jour, des intervenan­ts du projet sont restés au restaurant scolaire le temps du repas. Ils ont fait observer aux enfants leur plateau. « Une fillette est allée s’asseoir avec juste un cordon- bleu dans son plateau ! » , s’est étonnée Christine. « Après une longue discussion, j’ai réussi à la convaincre de retourner au self pour prendre un ramequin de concombre et un fruit, et surtout un verre pour boire, surtout par cette période de chaleur. »

Des améliorati­ons à apporter

Les intervenan­ts ont chacun apporté leurs idées pour que les enfants mangent mieux et gaspillent moins. Catherine Soyer, du Sdomode, a proposé de présenter plusieurs assiettes dans la vitrine du self : assiettes « petite faim » et assiettes « grosse faim » avec, par exemple, une seule rondelle de cervelas pour les unes et 2 à 3 pour les autres. Isabelle Stievenard envisage de relancer le finger-food. « Les enfants adorant manger avec les doigts, il est sans doute plus facile pour eux de manger des quartiers de tomates découpées à l’emporte-pièce. » Une formation des employées communales à l’utilisatio­n du « panier-saveur » (épices, crème, fromage, etc.) est envisagée afin qu’elles améliorent de leur petite touche personnell­e certains plats.

Des questions restent encore à ce jour sans réponse : faut-il imposer un temps minimum à table pour que les enfants ne se précipiten­t pas dehors pour jouer avec les copains ? Ce projet, entamé en septembre 2016 et élaboré sur deux ans, se poursuivra dès la rentrée de septembre 2017, avec une présence renforcée des différents acteurs à la cantine pour continuer pas à pas la formation de ces petits gourmets de demain.

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Pendant deux semaines, les enfants ont été invités à répartir leurs déchets alimentair­es dans différents seaux qui ont été pesés.

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