Le Courrier de l'Eure

Une stèle pour les aviateurs anglais

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« La solidarité, le devoir de mémoire, le refus de conflits qui éclatent à travers le monde. » Dimanche 11 février, l’assemblée générale des anciens combattant­s de Beaumont, le délégué départemen­tal Jean Versavel a rappelé les valeurs des associatio­ns d’anciens combattant­s. L’assemblée était aussi l’occasion de rappeler quelques chiffres : 57 adhérents, 160 calendrier­s vendus.

Le maire Jean-Pierre Le Roux a annoncé une initiative de la municipali­té : ériger une stèle derrière le monument aux morts pour rendre hommage aux aviateurs anglais tombés autour de Beaumont.

Voile de tristesse

Le lendemain du départ d’un des leurs, un voile de tristesse planait sur l’assemblée générale : elle a commencé par une minute de silence en la mémoire de Michel Faucon, qui était porte-drapeau depuis 2005, jusqu’à ce que Jacques Avignon prenne la relève.

Son successeur au poste de porte-drapeau se souvient d’un geste : « Il m’a donné une cravate et les gants blancs utilisés pour les cérémonies » , montre-t-il.

Ancien parachutis­te, Michel Faucon s’était engagé. Il est allé en Tunisie, au Maroc et en Algérie. « Il nous parlait de Colomb-Béchar, se souvient un ancien combattant. Il avait tellement voyagé. »

Alain Danois, porte-drapeau, a fait bien des cérémonies avec Michel Faucon. Il leur arrivait d’aller à 30 ou 40 km : « Un jour c’était lui qui m’emmenait, un jour c’était moi. On allait tout le temps ensemble. » Leur amitié ne s’arrêtait pas aux cérémonies ou aux congrès. « On se rencontrai­t presque tous les samedis sur le marché de Bernay. »

Les anciens combattant­s se souviennen­t d’un bon vivant, et d’un homme qui savait travailler. Ancien chef de chantier chez Lanctuit, à Brionne, il aimait faire de la maçonnerie. « Il avait refait la roue de son moulin dans sa cour. C’était son plaisir. Quand il a acheté la maison, il a remis la roue en état. Il y avait des années qu’elle ne tournait plus. »

La prochaine manifestat­ion des anciens combattant­s : la choucroute, à midi, le 3 mars, salle Robert Fort.

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