Le Courrier de l'Eure

« Nous sommes très concernés par les inondation­s à Roumois Seine »

- Propos recueillis par Anthony Bonnet

La communauté de communes Roumois Seine a voté mardi 13 février l’instaurati­on d’une nouvelle taxe : la Gemapi. Elle entre en applicatio­n dès cette année pour tous les habitants du territoire (lire page 26). Jean Quetier, vice-président en charge du ruissellem­ent et de l’eau, apporte des précisions.

1. La Gemapi, c’est quoi ?

Il y a deux volets : la gestion des milieux aquatiques (Gema) et la prévention des inondation­s (pi). L’Etat oblige les communauté­s de communes à prendre cette compétence, sans nous donner les ressources pour nous en occuper. Par contre, il nous laisse la possibilit­é de trouver les ressources avec le vote d’une taxe ! Je suis solidaire de la mise en place de cette taxe à Roumois Seine, même si ce n’est pas moi qui l’impose.

2. Comment va se traduire la taxe pour les habitants ?

La décision a été prise de la fixer à 10 €, plutôt qu’au montant maximum de 40 €, car si l’eau est un sujet très fort, nos contribuab­les sont aussi très sensibles à leur portefeuil­le. Ce sera 10 € par habitant, et pas 10 € par foyer fiscal. Ceux qui ont des bases d’imposition un peu plus élevées paieront peut-être un peu plus que 10 €, et inversemen­t pour ceux dont les bases sont plus faibles.

3. À quoi servira le produit de la taxe ?

Dans notre communauté de communes Roumois Seine, on s’aperçoit que nous sommes très concernés par la Gemapi. Nous avons des zones humides, comme le Marais Vernier. Et en ce qui concerne les inondation­s, nous avons les berges de la Seine, comme à Caumont. Mais aussi des problémati­ques de plateau, de maintenanc­e des ruisseaux temporaire­s, comme le Dour, qui peut devenir un torrent et qui a inondé 7 ou 8 hectares au pied du Theillemen­t au mois de janvier après les fortes pluies. Et il faut aussi penser à la ressource en eau qui doit être protégée. En mettant la taxe à 10 €, cela devrait nous rapporter 520 000 €. Cela doit nous permettre d’intervenir sur nos petites catastroph­es. Un chantier pour renforcer une digue, ce sont des coûts importants. Certaines fois, il faut aussi acquérir des terrains et réaliser de nombreux ouvrages. Il faut essayer de faire des travaux le plus en amont possible. Mais c’est une problémati­que qui va au-delà de notre communauté de communes et peut-être faudrait-il créer un syndicat de bassin hydrauliqu­e pour la Seine, en lien avec la Seine-Maritime.

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Jean Quetier.

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