Serquigny veut devenir un «village d’avenir»
La commune de Serquigny a déposé sa candidature pour intégrer le programme « Villages d’avenir », un nouveau dispositif de l’État en soutien à la ruralité. Des partenariats sont envisagés avec Nassandres-sur-Risle, Launay, Fontaine-l’Abbé et Plasnes.
On connaissait le programme « Petites villes de demain », lancé par l’État en 2020 et destiné aux collectivités de moins de 20 000 habitants exerçant des fonctions de centralité. Bernay, Brionne, Beaumont-le-Roger, Broglie et Mesnil-en-Ouche avaient été sélectionnés dans notre territoire. Voici maintenant le dispositif «Villages d’avenir», qui vise à soutenir davantage les communes rurales dans la conduite de leurs projets, grâce à un appui en ingénierie.
La municipalité de Serquigny a décidé de se porter candidate, après avoir été recalée au moment de la sélection pour Petites Villes de demain. « Ce programme n’a pas révolutionné les cinq communes qui avaient été retenues », glisse le maire, Frédéric Delamare. Il n’y a pas non plus de révolution à attendre avec Villages d’avenir, « c’est Petites villes de demain pour les petits », ironise l’édile, en saluant tout de même la volonté de l’État de s’intéresser à la ruralité.
Mobilités et vie associative
Partout en France, des chefs de projet seront placés sous l’autorité des préfets pour favoriser la mise en oeuvre des actions dans des collectivités qui n’ont pas toujours les ressources en interne suffisantes pour mener des actions au long cours.
« Et il est possible de mener des projets avec des communes limitrophes ou non», signale Frédéric Delamare. Serquigny est identifié comme un pôle structurant et le maire s’est rapproché de ses collègues de Nassandres-sur-Risle, Launay et Fontaine-l’Abbé. Des rencontres ont été organisées.
« Cela du sens, il y a quatre kilomètres de clocher à clocher avec Serquigny, nous pouvons travailler en synergie », abonde André Anthierens, premier magistrat de Nassandres-sur-Risle, qui a évoqué l’idée avec son conseil municipal. Les liens entre les deux communes existent déjà, notamment avec le club de football. La question de l’environnement, l’avenir des friches industrielles et la mobilité font partie des réflexions. « On pourrait parler des déplacements à vélo, il y a aussi notre gare qui est un noeud central et une source d’attractivité », note Frédéric Delamare, qui évoque également une dynamique autour de la vie associative, le gymnase étant utilisé à la fois par le club de handball de Carsix et par celui de badminton créé à Fontainel’Abbé.
Concernant les rapports entre Serquigny et Launay, « il y a une forme de continuité avec le site d’Arkema », observe-t-il.
Aménagements de voirie
Maire de Fontaine-l’Abbé, André Van Den Driessche a lui aussi donné son accord. Travailler en partenariat avec Serquigny lui paraît une évidence pour « créer des réalisations utiles à la population ». Et de citer en exemple le tiers lieu des Nouvelles Coordonnées au hameau de Courcelles, où se mélangent artisanat, culture et numérique sous la forme d’une société coopérative d’intérêt collectif à laquelle les deux communes ont choisi d’adhérer au printemps dernier. C’est d’ailleurs au niveau de ce hameau qu’un aménagement de sécurité lui paraît nécessaire sur la route départementale. « C’est dangereux actuellement », dit-il. « On pourrait envisager une voie douce, piétonne ou cycliste », ajoute André Van Den Driessche.
Fontaine-l’Abbé, Launay, Serquigny, Nassandres-sur-Risle… «Ce serait une communauté de communes de proximité », sourit l’élu.
Restauration scolaire
Et si Plasnes venait s’y greffer ? La municipalité a choisi également de se porter candidate au programme Villages d’avenir, de façon individuelle. « C’est un très beau dispositif, on aimerait un soutien de l’État sur nos différents projets, pour savoir comment chercher des sources de financement, explique le maire, Guillaume Boulaye. Avoir l’appui d’un chef de projet nous aiderait, notamment pour les procédures de marchés publics. C’est compliqué d’écrire un cahier des charges, un élu n’est pas forcément expert
Parmi les sujets figure celui de la restauration scolaire. Depuis le début de l’année, la commune de Plasnes ne confectionne plus elle-même les repas servis à la centaine d’élèves accueillis chaque jour à la cantine. Les mises aux normes nécessaires se révèlent trop onéreuses. Elle a eu recours temporairement à la cuisine centrale de la Ville de Bernay. « Même si nous étions satisfaits de la prestation, elle s’est interrompue, il y a eu un souci d’effectif à Bernay», confie Guillaume Boulaye. C’est actuellement une entreprise de restauration, basée à Évreux, qui est missionnée. Afin de privilégier le fait maison et le local, le maire étudie donc la possibilité de se rapprocher d’une cuisine plus proche, en l’occurrence celle de Serquigny.
Alors que les candidatures ont dû être préparées dans un laps de temps très court et déposées avant le 15 octobre, Frédéric Delamare a bon espoir de voir celles de Serquigny et des communes environnantes retenir l’attention de l’État. «Notre dossier est solide et sans doute le plus copieux dans le territoire», résume-t-il.
Anthony Bonnet L’Éveil Normand
années 1980.
Le Musée du verre propose l’acquisition d’une oeuvre, un vase datant des années 1900 de Désiré Christian à la galerie Zehil à Monaco pour un montant de 17 500 € qui complétera la vitrine de verrerie d’art nouveau.
Un des derniers murs historiques de la cour de la mairie présente un aspect dangereux pour le bâtiment attenant. Une consultation a été lancée pour une restauration, mais seule une entreprise a répondu. Le maire propose d’étudier un autre moyen d’en abattre une partie et en reconstruire une seconde partie.