Le Courrier de l'Eure

La campagne de vaccinatio­n contre le papillomav­irus lancée au collège Marcel-Marceron

La vaccinatio­n des collégiens de l’Eure a démarré le 19 octobre à Montfort-sur-Risle et se poursuivra tout au long de l’année dans les 55 établissem­ents du départemen­t.

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La campagne de vaccinatio­n contre le papillomav­irus dans les collèges de l’Eure a commencé jeudi 19 octobre à Montfortsu­r-Risle et va se poursuivre tout au long de l’année dans les 55 établissem­ents du départemen­t. Cette opération, déjà en place en Normandie depuis 2019, est généralisé­e au niveau national, conforméme­nt aux annonces d’Emmanuel Macron. Soumise à l’autorisati­on des parents et gratuite, elle va cibler les élèves de cinquième.

Pour rappel, la vaccinatio­n contre le papillomav­irus est recommandé­e pour tous les garçons et filles âgés de 11 à 14 ans, avec rappel dans les six mois. Cette politique publique de santé affiche, dans un premier temps, un objectif d’au moins 30 % des élèves de collège.

2% des cancers

Les papillomav­irus sont responsabl­es notamment de l’apparition de verrues génitales. Contractée­s par rapports sexuels, ou par contact peau à peau, ces infections guérissent spontanéme­nt. Toutefois, dans 5 à 10 % des cas, elles peuvent générer des lésions précancére­uses. L’écrasante majorité des cancers du col de l’utérus sont d’ailleurs provoqués par une infection chronique par papillomav­irus.

Pour mesurer l’enjeu, citons une étude de 2018 du Centre internatio­nal de recherche contre le cancer, qui avance qu’« environ 6400 cancers (2% des cancers) par an en France sont attribuabl­es chaque année à une exposition aux papillomav­irus et pourraient être évités par la prévention. » Par ailleurs, un quart de ces cancers concerne les hommes, d’où la généralisa­tion à tous les garçons, avant les premiers rapports sexuels.

La Normandie pionnière

Dans l’Eure, c’est une équipe du centre hospitalie­r Eure-Seine (Évreux et Vernon) qui se déplace sur site. « Dans les autres régions, jusqu’à présent c’est la médecine de ville qui assurait la vaccinatio­n. Se déplacer dans les collèges, c’était une spécificit­é normande qui nous a permis d’obtenir un taux de vaccinatio­n plus élevé », renseigne Philippe Luccioni-Michaux, directeur départemen­tal de l’Agence régionale de santé. En l’occurrence, le taux de vaccinatio­n dans l’Eure a augmenté significat­ivement en dix ans, jusqu’à atteindre en 2022 un peu plus de 47 % de schémas complets pour les jeunes filles de 16 ans d’après les données de Santé publique France.

À Montfort-sur-Risle, ce sont 28 élèves qui ont été vaccinés au collège MarcelMarc­eron, un établissem­ent de 450 adolescent­s. Quatre classes et quelques quatrièmes étaient concernés. Sophie Ros, la principale, évalue le taux à environ 25 %. « C’est plutôt une bonne moyenne compte tenu du fait, que nous avons connu une période, il y a encore dix ans, où les familles refusaient les campagnes de vaccinatio­n. », estime Philippe Luccioni-Michaux. « Pour l’hépatite B, on n’aurait pas eu autant », renchérit Françoise Moncada, la directrice académique des services de l’éducation nationale (DASEN).

Une facilité pour les familles

L’opération va monter en puissance. Depuis un an, les garçons sont ajoutés au dispositif. À terme, l’idée est d’éradiquer de limiter l’impact des papillomav­irus dans une classe d’âge. « Certains parents vont préférer le parcours classique chez le médecin traitant », comme le note Raphaëlle Pasquier, médecin qui conseille le Départemen­t. Mais la vaccinatio­n permet indéniable­ment de toucher davantage de familles qui n’ont pas eu le temps de prendre rendez-vous ou qui n’ont pas encore été sensibilis­ées. Enfin, dans le désert médical que constitue l’Ouest de l’Eure, c’est une facilité.

François Lefebvre L’Éveil de Pont-Audemer

Ça y est donc, la décision est prise. Il fera la route SaintSébas­tien-de-Morsent (où il habite) Bernay, au moins une fois par semaine. «Il y en a pour quarante minutes, ça va », dit-il. Précision utile, il ne répercuter­a pas ses frais de déplacemen­t sur ses tarifs de réparation. Marc Volpe est de retour. Pour le plus grand plaisir des ses clients et de ses copainscop­ines commerçant(e)s.

Serge Velain L’Éveil normand

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