Vrac, troc, recyclage
Tout commence au moment des courses : Christine privilégie le vrac lorsque c’est possible. Grâce à son potager, elle est entièrement autonome en fruits, et continue d’acheter quelques légumes au marché du Neubourg, le mercredi. « Je fais du troc, aussi », expliquet-elle. Semences, plants, boutures ou encore fruits en trop, Christine échange et crée ainsi du lien social. « J’ai sympathisé avec plusieurs personnes et des amitiés sont nées. » Elle n’achète pratiquement aucun produit à usage unique : éponges, essuie-tout, coton démaquillant, etc. tout est lavable, chez Christine. La plus grosse partie de ses déchets sont recyclables et terminent dans la poubelle jaune ou restent chez elle pour être réutilisés. « Les boîtes pour la congélation, les bocaux pour la confiture, etc. » Même les litières des chats sont biodégradables : en copeaux de bois ! Les déchets organiques (restes de nourriture, pelures de légumes, déchets de jardin) finissent dans les bacs à compost, au fond du jardin, ou sont offerts aux chats ou aux poules de Christine.
Philosophie « zéro déchet »
« Depuis décembre, en presque un an, j’ai sorti ma poubelle trois fois », annonce fièrement Christine. Chaque année, avec son association qui prône l’écologie et la lecture Mieux Vivre à La Saussaye, elle organise une semaine « zéro
déchet », pendant laquelle elle essaie de ne plus rien jeter du tout. «Chaque chose que je m’apprête à jeter, je me demande comment faire pour la remplacer. » Le gel douche est remplacé par un savon d’Alep «qui dure six mois», la lessive et les produits d’entretien sont principalement faits maison, tout comme la cuisine. «Via l’association, j’essaie de transmettre cette philosophie de vie. Ici, rien ne se perd, tout se transforme ! »
Si Christine est confiante quant à la nouvelle taxation des déchets, elle estime néanmoins que les collectivités pourraient mettre en place des actions pour encourager les habitants : potagers, poulaillers ou encore bacs à compost municipaux. «On pourrait même imaginer d’un bac à ordures ménagères commun, ce qui économiserait des camions de ramassage. Ça ne me choquerait pas que chacun apporte son petit sac d’ordures. »