Le Courrier de Mantes

Un nouveau service de covoiturag­e qui tient la route

La start-up Ecov va développer sur le territoire un nouveau concept de covoiturag­e innovant et peu cher destiné aux trajets du quotidien.

- Kevin Burlot

Oubliez Uber et autre Blablacar, Covoit’ici se distingue en proposant à ses usagers des solutions de covoiturag­e pour les trajets du quotidien. Le fonctionne­ment est simple : le passager se rend à une des stations réparties sur le territoire, indique sa destinatio­n et voit s’afficher sur la borne le prix que le trajet lui coûtera et le temps d’attente estimé. Lorsqu’il valide, la station lui imprime un ticket et affiche sa destinatio­n sur un panneau lumineux visible de la route.

Les automobili­stes qui passent sont alors informés et peuvent s’arrêter prendre le passager. Ce dernier remet au conducteur le ticket où est inscrit un code qu’il faudra entrer sur le site internet de Covoit’ici pour se faire payer. Il n’y a donc pas besoin de smartphone mais seulement d’une carte bancaire. « C’est le point fort du système, il est accessible à tous », a expliqué Thomas Matagne, un des fondateurs de la start-up Ecov venu présenter le concept jeudi après-midi en mairie des Mureaux.

Transhuman­ce

C’est sans doute cette part d’innovation qui a séduit les élus et les a convaincus d’investir environ 800 000 euros dans le dispositif. « L’isolement peut être un handicap difficilem­ent supportabl­e dans nos villages du Vexin. D’autres veulent diminuer le coût de leur mobilité. Le Parc a toutes les raisons de soutenir cette démarche innovante », a déclaré Marc Giroud, le président du Parc naturel régional du Vexin. Un enthousias­me partagé par le maire des Mureaux et président de la communauté d’agglomérat­ion Seine et Vexin François Garay qui y voit une solution pour les travailleu­rs qui convergent tous les matins de la gare des Mureaux vers les entreprise­s Options ou Airbus, faute de transports en commun.

12 centimes par kilomètre

L’autre avantage, c’est le faible coût : environ 12 centimes par kilomètre parcouru auxquels il faut ajouter 1,99 euro de frais à payer une fois par mois (uniquement si le service est utilisé). Par exemple, si l’on vaut parcourir à pied les 5 km qui séparent la gare des Mureaux et le centre commercial de Flins, il faudra marcher environ une heure. On peut aussi prendre un des 17 bus qui font le trajet chaque jour, soit environ un par heure. Covoit’ici permet de parcourir la même distance en 8 minutes en se faisant prendre par une des 8 730 voitures qui font ce trajet tous les jours. Le coût total est de 60 centimes pour le passager. Imbattable.

Mais comment être sûr d’être pris et ne pas voir défiler les voitures sans qu’aucune ne s’arrête à la borne ? Selon les études et les estimation­s de la start-up Ecodev, environ un automobili­ste sur trois serait prêt à s’arrêter pour prendre un passager. Covoit’ici sera effectif dès janvier 2016. Six stations (Gare des Mureaux, Flins, Oinville-sur-Montcient, Hardricour­t, Vaux-sur-Seine et Chars) vont être installées d’ici la fin de l’année. 13 stations supplément­aires seront déployées courant 2016.

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La start-up Ecov a annoncé le déploiemen­t de six stations avec ce type de panneaux lumineux dès le début de l’année prochaine.

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