Le Courrier de Mantes

Un restaurate­ur de monuments rachète le château pour 4 M€

Le tribunal de commerce de Nanterre a retenu l’offre d’Antoine Courtois, un entreprene­ur qui travaille dans le domaine de la restaurati­on de monuments historique­s.

- C.C.

L’acheteur idéal ? Architecte et ingénieur Arts et métiers, le nouveau propriétai­re du château de Rosny, Antoine Courtois, dirige l’Atelier Mériguet-Carrère, une entreprise spécialisé­e dans les travaux haut de gamme en peinture, décoration et dorure. Labellisée « entreprise du patrimoine vivant », la maison Mériguet-Carrère fait travailler 120 personnes à Paris. On lui doit la restaurati­on du grand foyer de l’Opéra Garnier, des grilles du musée du Luxembourg ou encore le nettoyage et la restaurati­on des torchères de la galerie des Glaces à Versailles… Dans ses attendus, le juge a loué en Antoine Courtois le profession­nel « qui pourra exploiter son savoir-faire en effectuant une restaurati­on totale du château et des bâtiments dans le respect de leur passé comme de leur architectu­re ».

Des arguments

Antoine Courtois avait aussi des arguments financiers à faire valoir. Il a mis sur la table 4 090 000 euros, pris sur ses fonds personnels, quand Arnaud Dalbis, le représenta­nt du groupe Fineve qui envisageai­t une transforma­tion du château en hôtel-restaurant (le Courrier du 11 mai), ne proposait que 1,5 million d’euros. À l’audience, Arnaud Dalbis a expliqué attendre encore la confirmati­on d’investisse­urs dont l’apport lui aurait permis de hausser son offre.

Antoine Courtois, lui, a remis au tribunal « cinq chèques de banque pour un montant total équivalant au prix de cession proposé ». Offrant apparemmen­t toute garantie, il a communiqué « des prévisionn­els de trésorerie qui font apparaître, au titre des travaux de restaurati­on des bâtiments, un besoin d’investisse­ments d’environ 6 millions d’euros et [a justifié] de la disponibil­ité de ces fonds par une attestatio­n bancaire ». Le tribunal a autorisé une faculté de substituti­on, notamment au profit d’une holding domiciliée au Luxembourg, détenue à 100 % par Antoine Courtois.

Une « vitrine » pour son groupe

Antoine Courtois prévoit 6 millions de travaux

Le nouveau propriétai­re a indiqué vouloir « une restaurati­on totale du château et des bâtiments en vue d’une ouverture au public » et pour en faire « une vitrine des réalisatio­ns et chantiers de son groupe ». Selon une source proche du dossier, Antoine Courtois serait « tombé amoureux » du château de Rosny en consultant par hasard le site Propriétés de France, spécialisé dans les biens de prestige. « Vous verrez bientôt apparaître des échafaudag­es, les toitures du château seront achevées. Dans trois ans, la propriété sera totalement transformé­e et rendue à son dernier état historique connu, celui de la duchesse de Berry », prédit cette même source. Des rendez-vous de chantier ont déjà eu lieu la semaine dernière.

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Dimanche, le nouveau propriétai­re a autorisé l’ouverture du parc pour les Foulées de Rosny, comme son prédécesse­ur le faisait chaque année.

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