Deux policiers assassinés : Daech revendique l’horreur

Lundi soir, le Raid est intervenu allée des Perdrix à Magnanville où un couple de policiers a été tué par un forcené. Le double meurtre aurait été commis par un homme déjà condamné dans un dossier de filière djihadiste.

Il était 23 h 55, lundi soir, allée des Perdrix, dans un quartier pavillonnaire de Magnanville quand deux fortes explosions et plusieurs coups de feu ont retenti. Les hommes du Raid venaient de donner l’assaut. Plus tôt dans la soirée, vers 20 h 30, un policier en civil du commissariat des Mureaux avait été mortellement blessé d’une dizaine de coups de couteau par un individu qui était venu l’agresser devant chez lui. Le meurtrier s’était ensuite retranché au domicile de sa victime, prenant en otage la femme et l’épouse du policier.

L’enfant de 3 ans choqué mais indemne

Selon Pierre-Henri Brandet, le porte-parole du ministère de l’Intérieur qui se trouvait sur place, les négociateurs du Raid et de la BRI ont vite acquis la conviction que les pourparlers entamés avec le forcené ne pourraient pas aboutir. L’ordre a donc été donné de lancer l’assaut. Dans le pavillon, les policiers ont découvert le corps sans vie de la compagne de leur collègue tué. Ils ont pu sauver un petit garçon de 3 ans, choqué mais indemne, immédiatement pris en charge par une équipe médicale.

Lors de l’assaut, le forcené a été abattu ; il était mardi matin en cours d’identification. Il s’agirait d’un homme déjà connu et condamné pour avoir participé à une filière djihadiste. Lors d’un point presse organisé sur place, le procureur de la République de Versailles, Vincent Lesclous, a indiqué que la section antiterroriste du parquet de Paris était saisie de l’enquête. Elle est confiée à la sous-division antiterroriste de la police judiciaire, à la PJ de Versailles et à la direction générale de la sécurité intérieure. Pierre-Henri Brandet a évoqué

Serge Morvan, le préfet des Yvelines a, quand à lui, précisé que la femme du policier poignardé était secrétaire administrative au commissariat de Mantes-la-Jolie.

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a exprimé son

dans un communiqué diffusé peu après le drame. Il s’est rendu mardi matin aux commissariats des Mureaux et de Mantes-la-Jolie.

« un drame absolu ». « infinie tristesse »