Ils disent non à la fermeture de l’hôpital
Après de nombreuses rumeurs, le projet a été présenté par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) au personnel le lundi 6 juin. L’hôpital Raymond-Poincaré de Garches étant bientôt en reconstruction, l’APHP souhaite y intégrer le pôle médical de La Roche-Guyon, qui est spécialisé dans le polyhandicap. Même si le projet n’est pas confirmé, la colère monte chez les 150 agents vexinois.
Selon l’AP-HP, représentée par Sophie Bentégeat, directrice en charge des patients, des usagers et des associations,
« c’est une grande opportunité et nous devons envisager cette possibilité ».
Les arguments avancés pour une délocalisation du site sont, entre autres, la nécessité de se rapprocher d’une plus grosse structure, la création d’un plateau technique, et un
Les employés sont en colère et très peu d’entre eux sont prêts à considérer cette relocalisation.
« On ne voit aucun point positif à ce projet, l’équipe fait de l’excellent travail ici et cela doit rester ainsi »,
déclare un médecin. rapprochement de Paris pour les familles des enfants pris en charge.
« Nous sommes un établissement très spécialisé, peu de médecins sont habitués à traiter nos patients, nous connaissons bien les enfants. C’est primordial dans ce genre de cas,
explique Thierry Billette de Villemeur, neuropédiatre et Les agents de santé espèrent rencontrer le directeur général de l’AP-HP, Martin Hirsch, afin de le convaincre de la nécessité de conserver le site de La Roche-Guyon. La décision finale devrait être annoncée en juillet. chef du pôle polyhandicap de Trousseau-La Roche-Guyon, très réticent à cette annonce.
Notre priorité est l’avenir de ces enfants, beaucoup d’activités de loisirs et de sociabilisation sont entreprises avec le village : carnaval, promenades sur les bords de Seine, dans les jardins du château… Quelle sera la réaction des enfants lorsqu’ils se retrouveront en pleine ville ? »
L’hôpital propose aussi des projets individualisés pour ses patients. Le personnel craint surtout que la qualité des soins ne soit pas équivalente à celle délivrée ici par des personnes spécialisées et que l’environnement ne convienne pas à ces enfants handicapés.