Les jeunes dans le « VIF »
Depuis quelques années, le festival VIF, organisé par le Collectif 12, a acquis ses lettres de noblesse. Et cette année les enfants ont été mis à l’honneur, comme mercredi dernier lors du Youp’hip-hop Yeah. Une demijournée, entièrement dédiée à l’expression urbaine pour les 6-14 ans.
« L’occasion de sensibiliser les plus jeunes à l’art urbain, de les rendre heureux, d’être avec eux, de les regarder, de les aimer et ensuite ils croisent plusieurs autres styles »,
explique Stéphane Gombert, au Collectif 12.
Au programme, du cirque, du théâtre, de la danse hiphop. Dans la cour du Collectif 12, le circassien Friki Tallih avec les jeunes du Cirqu’en liberté, ceux de l’Escale - préalablement initiées - ont fait des démonstrations mimiques et scéniques. Des animations travaillées mais parfois aussi improvisées. En plein air, chacun s’est exprimé à sa façon, en toute liberté.
Et c’est justement pour jouir davantage de cette liberté, que le groupe a choisi de traverser les rues de Mantes-la-Jolie à pied et en chanson en direction du Cac Georges-Brassens pour la suite des animations. L’itinéraire n’avait pas été choisi au hasard. La rue de la liberté - exceptionnellement bloquée pour faciliter l’opération - a donné tout son sens à cette marche. Un point essentiel, selon Stéphane Gombert.
« Ils ont pu expérimenter de vrais moments de liberté lors de la traversée de la ville. Il n’y avait pas à faire attention à quoi que ce soit… »
Les parents ont également apprécié le concept mais pour eux, le plus important reste l’esprit convivial de ce type d’animations.
« C’est de voir les enfants s’amuser, rire et ne pas vouloir que ça se termine. On rencontre d’autres parents et parfois, des amitiés se créent »,
Corinne.
Une battle pour clore le tout
confie
Dimanche dernier, la 5e édition du festival s’est terminée en apothéose par une battle de breakdance. Il est à peine 11 heures ce dimanche, et les danseurs sont déjà sur le pied de guerre au CAC Georges-Brassens. Des enfants aux adultes, en passant par les ados, les 32 danseurs amateurs sont en pleine répétition pour la compétition qui débute en début d’aprèsmidi.
Dans le groupe, il y a des habitués : quelques figures du célèbre collectif Mantais Premier Avertissement sont même de la partie. C’est dire le niveau de la compétition et la renommée des organisateurs. Celui qui organise ce battle international n’est autre que Frankwa, champion du monde de house, sacré en mars dernier à Paris lors de la finale du « Juste debout », la compétition internationale qui récompense depuis 2002 les meilleurs performeurs de danse dites « debout ».
Après près de quatre heures de répétition et d’ultimes modifications, l’excitation est à son comble autour du ring, lorsque les premiers clashs démarrent. En deux contre deux, par catégorie, et sur les beats de Frankwa, aux platines, c’est à chaque équipe d’épater le jury qui en quelques secondes, désigne le vainqueur du duel à main levée.
Battle après battle, les danseuses et danseurs rivalisent de techniques, d’authenticité, d’inventivité et d’originalité. Tous les styles sont de la fête. La frénésie du popping croise l’énergie du locking, la légèreté de la house, l’audace du hip-hop, le tournis du breakdance ou la force du krump…
Après trois heures de battles non-stop, l’enthousiasme des danseurs et du public reste intact, jusqu’à l’apothéose en beauté.