Conseil municipal sur fond de désaccords
Le dernier conseil municipal s’est déroulé mercredi 8 juin, en mairie. Une séance qui a tourné autour de sujets culturels ou liés à la jeunesse. En débat : remise de calculettes à la place des dictionnaires aux CM2, et défense de la langue française.
Vingt-six points à l’ordre du jour de cette dernière séance. Jusqu’à 23 h, les élus se sont opposés sur nombre de sujets, à commencer par la culture, objet de conflit permanent entre majorité et opposition.
Lorsqu’il s’agit de rebaptiser des rues, pas facile de mettre tout le monde d’accord, surtout lorsque l’une d’elles s’appellera « rue Jeanne-d’Arc ». Si le maire voit en elle
« une héroïne nationale »,
à gauche, on juge l’idée provocante et trop connotée. Eric Visintainer (Mantes en mouvement), dédramatise :
« Au contraire, je crois que c’est un bon moyen de détacher ce personnage historique du FN, qui se l’est longtemps accaparé. »
Idem au moment de l’adoption des tarifs des entrées des spectacles pour la saison culturelle à venir, Bénédicte Bauret a fait part de son mécontentement quant à la programmation. Chantal Goya, Les chroniques d’un vampire, Aladdin…
« On dirait plus une saison de divertissement qu’une saison culturelle »
lance la conseillère Front de gauche. Non sans remous, le conseil a voté la désaffectation, le déclassement et la cession d’un pavillon mitoyen, avenue du Mantois, dont la commune est propriétaire. Cédé pour 159 000 €, il était à l’origine prévu pour loger un instituteur… De fait, l’habitation se trouve sur le site de l’école élémentaire Sablonnière.
« Que la vente d’un logement communal passe au privé, dans une enceinte scolaire close, vous ne trouvez pas ça un peu borderline ? »
tacle Serge Gaspalou, se sentant concerné en tant que directeur de l’école Jean-Jaurès. Dans l’état actuel du bâtiment, les nouveaux occupants devront en effet passer par l’école pour accéder à leur domicile.
« On aurait pu la vendre à un instituteur, mais ça ne s’est pas fait »
Un logement vendu au sein de l’école Sablonnière
coupe Cyril Nauth.
Défense de la langue française
Serge Gaspalou en a profité pour dénoncer la baisse de 10 % imputée aux fournitures scolaires, et la suppression de la remise de dictionnaires aux élèves de CM2, remplacés par… des calculatrices.
Étrange pour un maire qui a officiellement fait voeu (dernier point du conseil) de défendre la langue française, copié-collé du site de l’Avenir de la Langue Française (ALF). Avec ce voeu, Cyril Nauth espère repousser anglais et anglicismes hors de sa ville, à l’image de Jeanne d’Arc avant lui.