Mantes Université : « Prendre son temps pour ne pas se planter ! »
L’arrivée d’Eole rebat les cartes dans le quartier de Mantes Université pour lequel l’établissement public d’aménagement du Mantois Seine Aval (Epamsa) ne se donne plus le droit à l’erreur. Même si la réflexion doit prendre plusieurs mois.
Halle Sulzer, communauté urbaine, pôle universitaire, piscines, équilibre entre logements et tertiaire sont autant de données qui vont nourrir la réflexion qui ne se fixe pas de limites pour inscrire Mantes Université dans la pérennité et la réussite. C’est ce que sont venus dire sur le terrain, lundi -et sous une pluie battante-, Pierre Bédier et Xavier Hemeury, respectivement président et directeur de l’Epamsa, accompagnés de Bruno Fortier, concepteur, et entourés de l’équipe, des entreprises et partenaires, tous décidés à faire de ce quartier initialement imaginé comme un centre d’agglomération celui dont les habitants auront besoin.
666 logements construits
Depuis 2011, date de livraison des premiers logements (666 construits à ce jour), force est de constater que le quartier ne peut plus se développer sur un projet datant de 10 ans. Parce que l’arrivée d’Eole nécessite une réflexion, que le projet abandonné de la Halle doit être une opportunité, et parce que l’intégration des trois villes dans GPS&O implique une autre vision.
La Halle Sulzer
« ne sera pas un centre commercial ».
Pierre Bédier est catégorique et reconnaît que la voirie n’était pas dimensionnée. Pour autant, ni lui, ni Xavier Hemeury ne sont capables de dire ce qu’elle sera. Ni même quand le projet sera sur le papier. La réflexion doit s’engager sur la méthode et, unanimement, les président, directeur et concepteur estiment indispensable
« de reprendre le projet sur des bases différentes ».
Cependant, réfléchir ne sera pas une perte de temps car d’autres terrains sont à même d’accueillir des réalisations
« et permettre d’attendre un projet qui fasse plus d’unanimité »,
a complété le directeur. Le pôle universitaire
« est aussi à l’arrêt, suspendu ».
Pierre Bédier estime qu’il n’y a
« pas d’urgence, l’important est de ne pas se planter et de ne pas faire n’importe quoi ».
Eole doit faire porter la réflexion sur l’environnement de la gare : logements et tertiaire ? Le quartier qui accueillera la station devra aussi avoir
« une gare accueillante pour les habitants »,
réclame le patron du Département.
La communauté urbaine pose, par exemple, le devenir des deux piscines sur un même territoire, alors que d’autres secteurs de la CU réclament un tel équipement.
Mantes Université compte donc désormais trois moteurs (l’université, la halle et Eole) autour desquels devra s’articuler la réflexion pour concevoir le quartier de demain. Celui qui
« ne sera jamais gigantesque »,
affirme Bruno Fortier, qui progressera sans doute lentement en saisissant ce rythme comme un gage de sécurité, puisqu’aller lentement c’est aller sûrement !