Une nuit d’horreur

Lundi 13 juin, vers 20 h 30, Jean-Baptiste Salvaing, en tenue civile, se trouve devant son pavillon, allée des Perdrix à Magnanville lorsqu’il est agressé à l’arme blanche. Alertés, des voisins donnent l’alerte. Les pompiers, dont la caserne se trouve à quelques centaines de mètres, arrivent immédiatement. L’équipe médicale tente de réanimer la victime. En vain. Il a reçu neuf coups de couteau. Les témoins ont vu l’agresseur se retrancher dans la maison du couple de policiers.

Entre 21 h et 22 heures, le gymnase FirminRiffaud et les pavillons les plus proches sont évacués. Les hommes du RAID et de la BRI arrivent sur les lieux du drame. L’éclairage public, le gaz et le réseau de téléphone fixe sont coupés pour faciliter les opérations. Les négociateurs du RAID tentent d’ouvrir le dialogue avec le meurtrier. Il n’y a pas de négociations possibles.

23 h 55 : l’ordre est donné de lancer l’assaut. On entend deux fortes détonations, suivies de plusieurs coups de feu. L’assaut n’a duré que quelques minutes. Le tueur a été abattu.

Mardi 14 juin vers 00 h 30 : bouleversés, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, le préfet Serge Morvan et le procureur de la République Vincent Lesclous annoncent le décès de Jessica Schneider. La compagne du policier a été retrouvée sauvagement assassinée. Leur petit garçon de trois ans est sain et sauf, mais en état de sidération. Il sera transporté à l’hôpital Necker.

Vers 2 heures : le parquet antiterroriste de Paris se saisit de l’enquête car les hommes qui sont intervenus ont très vite acquis la conviction qu’il s’agit d’un acte de terrorisme. Les investigations se poursuivent toute la nuit sur place. Le tueur est identifié. Il s’agit d’un Mantais, Larossi Abballa.

Mardi dans la matinée : trois personnes de l’entourage proche de Larossi Abballa sont arrêtées à Mantes-la-Jolie dans le cadre de l’enquête.