Magnanville en état de choc
coeur, mais aussi des citoyens venus des villes alentours. Comme cette femme de Mantes-la-Ville,
« à la fois triste et… en colère contre l’État ».
Les élus du territoire étaient aux côtés de Michel Lebouc. Pierre Laurent (secrétaire national du Parti communiste français), qui a apporté son soutien au maire de Magnanville dans les premières heures suivant le drame, était également là.
« On doit tenir bon face à la haine »,
glissera le patron du PCF. Dans l’assemblée, on a aussi reconnu le journaliste Ivan Levaï, venu en voisin. Ami de Cabu, Wolinski et Bernard Maris, tués en janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo, le chroniqueur de RTL oscillait entre tristesse, colère et incompréhension.
Avant d’inviter l’assistance à observer une minute de silence puis à entonner une vibrante Marseillaise, Michel Lebouc a pris le micro. Il a d’abord salué l’unité des élus du territoire,
« toutes sensibilités politiques confondues »,
venus se recueillir à ses côtés. Il a ensuite souligné combien ce rassemblement était aussi un geste de soutien aux forces de sécurité,
« à ces hommes et ses femmes qui luttent au quotidien au péril de leur vie pour nos vies ». « C’est un moment très difficile, une souffrance indescriptible ! La cicatrice sera dure à refermer après ce crime inqualifiable. Cet acte barbare ne peut se réclamer d’aucune religion ni cause. Toutes les confessions placent le respect de la vie humaine au coeur de leur conviction. »
Tous ont été invités ensuite à venir signer ou écrire un mot sur un registre de condoléances (lire par ailleurs). Une enseignante de l’école des Marronniers, où était scolarisé l’enfant du couple, avait du mal à trouver les mots. La main tremblante, elle a confié :
« C’est l’horreur ! Depuis lundi, on vit un cauchemar. »