Le Courrier de Mantes

Hollande salue « deux héros du quotidien »

- Florie Cedolin

L’avenue de Paris n’avait jamais été aussi calme à Versailles. Vendredi, c’est dans la cour de la préfecture des Yvelines que le président de la République, François Hollande, a rendu un hommage national aux deux policiers décédés.

Les familles voulaient une cérémonie dans les Yvelines

C’est à la demande des familles des victimes que la cérémonie s’est tenue dans les Yvelines et non pas aux Invalides, à Paris, comme le veut l’usage. Et le silence s’est fait encore plus pesant lorsque les deux cercueils sont arrivés. Les têtes des amis policiers, venus en nombre, se sont immédiatem­ent tournées vers eux. Un dernier regard.

Avant de prononcer son discours, François Hollande s’est entretenu avec les familles de Jessica et Jean-Baptiste, dans l’intimité de la préfecture et à l’abri de la horde de journalist­es mobilisés pour cet événement national. On pouvait lire la gravité sur son visage lorsqu’il est entré dans la cour de la préfecture.

« Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing ont fait le choix périlleux de nous défendre,

a déclaré le président de la République.

Ils ont été victimes d’un terroriste habité par la haine. Le pays tout entier a été saisi d’indignatio­n et d’horreur, surtout lorsqu’il a appris qu’il avait commis son forfait devant leur petit garçon de 3 ans. »

Le chef de l’État a dressé le portrait de Jessica et Jean-Baptiste, soulignant leur leur

« courage », « dévouement exemplaire » « haute

et leur

conscience profession­nelle ».

Ils ont été élevés au rang de chevaliers dans l’ordre de la Légion d’honneur.

« Jean-Baptiste Salvaing avait la vocation d’être policier. Il voulait être utile à la Nation. C’était un officier efficace qui savait rester humain. Il avait d’ailleurs reçu deux médailles pour actes de courage et de dévouement. Et, ce soir du 13 juin, alors qu’il était grièvement blessé, il a mobilisé ses dernières forces pour exhorter ses voisins à se mettre à l’abri. »

Une guerre « longue »

François Hollande a ensuite orienté son discours vers les forces de l’ordre et affirmé

« que la France poursuivra son implacable lutte contre le terrorisme avec plus de déterminat­ion encore ». « C’est une nouvelle attaque contre la France. Plus d’une quinzaine de tentatives d’attentats sur notre sol ont été déjouées ces derniers mois. Les forces de sécurité sont sans cesse sollicitée­s. Je n’accepterai jamais qu’un officier de police ou de gendarmeri­e soit pris à parti dans le cadre de la mission qu’il exerce. La République se doit de défendre et d’honorer le travail et la réputation des agents qui se dévouent pour elle. Je veillerai à ce que les forces de l’ordre disposent de tous les moyens nécessaire­s. »

Face à ce nouvel acte terroriste, l’état d’urgence, qui court jusqu’en juillet, pourrait ainsi être de nouveau prolongé.

« Cette guerre sera longue, elle nous met à l’épreuve. Il faut rester fort, ne rien céder, tenir bon »,

de l’État. a conclu le chef

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