Maltraitance des personnes âgées : l’AGY est à l’écoute
La Journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées a eu lieu, mercredi 15 juin. L’occasion pour l’Association de gérontologie des Yvelines (AGY) de sensibiliser les adultes vulnérables et leur entourage, mettant un numéro à leur dispo
Au château de l’Ehpad Léopold-Bellan, à Magnanville, l’AGY veille sur les personnes âgées. Si celles de l’établissement sont bien traitées, ce n’est pas toujours le cas, raison pour laquelle l’association a mis des psychologues à leur disposition.
Ils sont deux, Laurence Muna et Étienne Nowak, à rester auprès de leur téléphone, prêts à entendre et conseiller une âme en détresse.
« On est là pour accompagner les personnes en difficulté, les aider à faire face à des situations de maltraitance de manière concrète,
Cela nécessite une bonne écoute pour analyser au mieux les éléments de la situation, et ainsi apporter des réponses adaptées. »
explique le psychologue.
En 2015, l’AGY a reçu 250 appels, ce qui place les Yvelines en 3e position en matière de maltraitance à l’encontre des personnes âgées.
« C’est aussi le département où il y a le plus de signalements,
observe son président, JeanJoseph Pacherie.
Preuve que le système que l’on a mis en place fonctionne ! »
Créée en 1987, l’association travaille main dans la main avec le conseil départemental (ex-général) et, afin d’assurer le bon fonctionnement de ses services, celui-ci alloue chaque année 180 000 euros à l’AGY. En visite sur le site de Magnanville, Marie-Hélène Aubert, vice-présidente du conseil départemental déléguée à l’autonomie, a dit vouloir
« mettre le paquet pour continuer à la soutenir, face à un sujet qui demeure tabou ».
Si les femmes sont majoritairement touchées par le phénomène,
« dans 55 % des cas, la maltraitance vient d’un proche, enfant ou conjoint par exemple »,
note Jean-Joseph Pacherie.
Des violences qui peuvent prendre la forme de pressions physiques, psychiques, ou financières. D’autres sont moins visibles, car on n’a pas nécessairement conscience de maltraiter, cela peut également se faire par simple négligence. Sauf que, pour les victimes, les conséquences restent les mêmes.
Un sujet encore tabou
Une plateforme d’écoute a été mise en place par l’AGY, joignable au numéro suivant : 01 39 55 58 21, du lundi au vendredi, de 9 h 30 à 12 h 30.