Le Courrier de Mantes

Marcel Sembat ministre : histoire d’un échec

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L’associatio­n Vivhas présente actuelleme­nt à la maison Agutte-Sembat une exposition consacrée à l’action de Marcel Sembat comme ministre des Transports pendant la Première guerre mondiale.

Samuel Bouré et Delphine Marignan se sont rendus à plusieurs reprises aux Archives nationales afin de reconstitu­er le travail de l’homme politique. Ils ont été aidés dans leurs recherches par Pierre Chanteel, docteur en histoire et auteur d’une thèse sur les travaux publics sous Marcel Sembat, venu dernièreme­nt faire une conférence sur ce thème. Sembat fut appelé au ministère sous le gouverneme­nt Viviani le 26 août 1914 pour prendre en charge le charbon, les mines, les transports et la navigation. Pourquoi avoir fait appel à ce député certes très cultivé mais incompéten­t en ces domaines ? Une manière de placer un socialiste dans un gouverneme­nt d’Union nationale ? Une façon d’espérer un dialogue efficace avec les ouvriers en cette période tendue ? Dès le début du conflit, le ravitaille­ment en charbon devient vital.

Georgette menacée

Or, rapidement une grande partie des mines du Nord tombe aux mains de l’ennemi, et on doit compter sur les importatio­ns en provenance du Royaume-Uni. Mais nos ports sont incapables d’assumer ce surcroît d’activité, on manque cruellemen­t de wagons… et de main-d’oeuvre puisque les cheminots et les marins sont partis se battre et, mécontente, la population doit être ravitaillé­e.

Les attaques se multiplien­t contre Sembat, on menace même de mort sa femme Georgette Agutte. Il démissionn­e en décembre 1916 et cède sa place à Édouard Herriot, et ne se remettra jamais de cet échec. Le congrès de Tours finit de l’achever et il meurt en 1922.

À voir les week-ends jusqu’au 3 juillet de 14 heures à 18 heures. Entrée libre.

Comme tous les ans, la municipali­té de Bonnières a organisé une grande fête de la musique sous la halle du marché. De nombreux élus ont prêté mainforte tant pour gérer que pour encadrer. Même le soleil couchant était de la partie, événement suffisamme­nt rare pour être noté ! Toutes les tables étaient prises, on a manqué de chaises… Mais pas de saucissesf­rites préparées et vendues par le club de la Boule d’or tandis qu’une nuée d’enfants se défoulait dans les structures gonflables gratuites louées pour l’occasion.

Gilles Bonneau, responsabl­e du centre culturel, tenait à ce que ce soit aussi une fête de la famille

: « Je ne voulais pas que maman reste à la maison avec les enfants tandis que papa profite tout seul de son concert rock. »

Et ça aurait été vraiment dommage car la programmat­ion était de qualité. En

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