Gérard Larcher au chevet des petites communes sinistrées
Le président du Sénat est venu constater les dégâts à Aulnay, une des communes les plus touchées du département. Il est venu pour « réconforter », mais aussi aider les élus qui ont peu de moyens à trouver des solutions.
Pour le village d’Aulnay et ses habitants, les ennuis ne font que commencer. Alors que l’école est dévastée, la mairie ravagée, de nombreux logements inhabitables, il s’agit maintenant de trouver des solutions pour que la commune puisse refonctionner. En se rendant vendredi dernier à la rencontre de la maire de la commune Catherine Delaunay, le président du Sénat Gérard Larcher compte apporter son aide et son soutien dans le rétablissement de la petite commune (environ 1200 habitants) de la vallée de la Mauldre. Comme nous l’indiquions dans notre dernière édition, le coût estimé des travaux de la mairie et de l’école est estimé à au moins 400 000 euros. Chez certains habitants, la facture de remise en état avoisine parfois les 100 000 euros.
Stupeur
La visite de Gérard Larcher a débuté par la mairie. Dans ce qui était la salle des mariages et du conseil, le parquet a dû être arraché. Sur les murs, les traces montrent que l’eau est parfois montée jusqu’à un mètre. À l’étage, de nombreux documents officiels sont disposés au sol et attendent de sécher. En entrant dans la pièce, la sénatrice-maire d’Aubergenville Sophie Primas, venue en voisine, ne cache pas sa stupeur.
« Et encore, vous n’avez pas vu l’école »,
leur répond Catherine Delaunay.
En effet, dans la cour de l’établissement scolaire, tables et chaises ont été sorties sous le préau, là aussi pour sécher. Dans une classe, il suffit de soulever un pan de papier peint pour voir les trous creusés par l’eau.
« Il faut demander une procédure exceptionnelle pour les travaux »,
conseille Gérard Larcher à Catherine Delaunay, qui semble apprendre l’existence d’une telle procédure. Inquiète de ne pouvoir rouvrir à la rentrée, cela lui permettrait de gagner du temps et d’éviter un appel d’offres.
« Près d’une commune sur deux est touchée dans les Yvelines »,
explique Gérard Larcher, en marge de la visite. L’ancien maire de Rambouillet est en pleine tournée des zones sinistrées et ne veut pas oublier les maires des communes rurales.
« Notre rôle est aussi de vérifier que sont bien pris les arrêtés de catastrophe naturelle »,
ajoute-t-il. Cela tombe bien, Aulnay a été intégrée à la liste des communes concernées. Elle est l’une des plus touchées et le président du Sénat le sait bien. Au cours de la visite de l’école, l’élu fait aussi référence à la dotation parlementaire. Laurent Richard, maire de Maule et conseiller départemental, fait quant à lui référence au fonds d’urgence des Yvelines.
« C’est une période très angoissante pour les maires, il faut les réconforter »,
explique Gérard Larcher.
Reste le problème de la prévention. Les dégâts n’auraient-ils pas pu être moins importants si un meilleur système d’alerte avait été mis en place ?
« Période angoissante »
« Il faudra en tirer les conséquences »,
promet-il.